26/06/2008
Du coté de Mortagne
Mortagne par les quatre bouts.
Circuit d'environ 10 km, dénivelé de 100 m, balisage anneaux verts. Accessible en VTT et à la portée du plus grand nombre de marcheurs.
Le déplacement en voiture depuis Bruyères vers Mortagne, petite commune du canton de Brouvelieures ne manque pas d'attraits paysagers. On dépasse de quelques centaines de mètres le refuge SPA du Val des Oiseaux, une route vers Mortagne se présente alors sur la droite. On grimpe avec plaisir au travers un beau massif montagneux bordé de bruyères pour rejoindre le village. Mortagne possède la particularité d'être géographiquement très étendu. Il comporte quatre bouts dits : « du dessus », « du milieu », « du dessous », et « du bout du monde ». On y dénombre une douzaine de calvaires, dont une dizaine seront visibles au cours de la promenade. Le départ du circuit proposé par le Club-Vosgien, de la section Bruyères et environs est donné depuis le « bout du milieu » sur le parking de la mairie près de l'église dédiée à Saint- Mathieu. Un peu d'histoire (notamment accessible au travers un agréable site internet personnel) fort documenté consacré à Mortagne. À l'époque gallo-romaine, Mortagne fait partie du pays des Leuques ( Toul ). L'église a été construite par les habitants de Mortagne en 1840. Elle est achevée en 1843, date d'un tableau visible dans le choeur peint par le Bruyèrois Dolmaire. À deux pas, la mairie et l'école datent de 1842. Les écrits racontent qu'avant 1307, les templiers possédaient une propriété entre Brouvelieures et Fremifontaine. Les templiers sont passés par le bûcher en 1312, ceux de Fremifontaine sont égorgés par les villageois l'année suivante. Il reste quelques vestiges de pierre. Le promeneur quitte le secteur de l'église en longeant le cimetière. Il s'engage vers le « bout du milieu » en laissant un premier calvaire sur sa gauche. Le second est remarquable. On profitera au maximum du calme intemporel des sites naturels ou habités traversés. Avant la sortie de ce bout, s'engager en forêt, il s'y dresse la croix Holveck. Une halte s'impose pour profiter de la dimension de la vue sur le plateau lorrain. Magique. On se dirige ensuite vers la croix des Droites, avant de plonger à gauche vers le bout du dessus. En débouchant sur la route, on remarque un nouveau joli calvaire. C'est ensuite à travers champs, puis bois, surprenant peut-être au passage un fier brocard, ou écureuil curieux que le promeneur salué par un geai s'en aille jusqu'au « bout du monde ». Une petite cote remonte vers le village où se situent encore deux calvaires et un troisième en ruine. Tout au long du circuit dit « des calvaires », il apparait d'anciennes habitations, des fermes souvent devenues résidences secondaires et dont l'architecture typique indique un mode de vie partagé entre le travail forestier et l'agriculture. On remarquera des détails religieux ou païens destinés à la protection des gens et des biens. Ce circuit fort plaisant peut être réalisé dans les deux sens.