« Bruyères : du côté du foot | Page d'accueil | Communauté de communes de la Vologne : deux associations se penchent sur l'assainissement »
15/10/2013
France :Les villes moyennes veulent des états généraux des finances publiques locales
Communiqué :
À l’occasion de la publication, par la Cour des Comptes, du premier rapport public thématique consacré aux finances locales ce lundi 14 octobre, la Fédération des Villes Moyennes (FVM), présidée par Christian Pierret, partage certaines observations formulées par les magistrats financiers et demande des engagements concrets de l’État. Elle appelle le Président de la République à convoquer des états généraux pour remettre à plat les finances et la fiscalité locales.
Dans un contexte économique et financier difficile, la Fédération des Villes Moyennes tient à rappeler, par la voix de son Président, que les collectivités sont pleinement sensibilisées et mobilisées pour contribuer à l’effort collectif de redressement des comptes publics : « Aucune collectivité ne nie aujourd’hui l’importance d’une optimisation de la dépense publique locale. Au contact quotidien avec les ménages et les entreprises, nos élus savent mieux que quiconque les effets désastreux du laisser-aller budgétaire et d’une trop forte pression fiscale ».
Des collectivités responsables au cœur des enjeux d’avenir
La Fédération souligne que les collectivités sont particulièrement attentives à la fiscalité et à ses effets sur les ménages et les entreprises. Cette responsabilité s’illustre concrètement par la modération fiscale dont elles ont fait preuve en très grande majorité en 2013.
Ainsi, et au regard des premiers chiffres de la dernière édition de l’Observatoire de la FVM (basés sur les états fiscaux et les comptes administratifs de 128 villes moyennes), 93% des villes n’ont pas augmenté leur taux d’imposition ménages en 2013. En 2012 - et probablement aussi en 2013 - elles ont pourtant réussi à maintenir correctement le niveau des investissements (+ 4,5% de dépenses d’équipements brut entre 2011 et 2012).
« Rappelons que les collectivités ne sont pas autorisées à s’endetter pour leur fonctionnement. Notre dette, c’est de l’investissement, c’est un pari sur l’avenir ! » réaffirme le Président.
Hausse des dépenses, augmentation des inégalités territoriales :
une préoccupation partagée
La Fédération des Villes Moyennes confirme la hausse tendancielle des dépenses locales plus élevée que celle des recettes. Cette évolution est d’autant plus préoccupante qu’elle génère des inégalités croissantes entre les territoires.
Entre baisse homothétique des dotations de l’Etat et suppression de la taxe professionnelle, nos collectivités ont connu une profonde mutation de leur structure budgétaire ces dernières années.
Ainsi, la Fédération partage l’avis de la Cour des Comptes sur la mise en place d’un dispositif durable de gouvernance associant les collectivités à la trajectoire de redressement des finances publiques.
Réunir des états généraux des finances publiques locales
La question fondamentale de la gouvernance pose clairement l’enjeu d’une meilleure association des collectivités aux décisions qui les concernent et qui les impactent au quotidien (accessibilité, rythmes scolaires, rémunération et retraites des fonctionnaires…).
Selon Christian Pierret : « les normes et contraintes imposées par l’Etat nous laissent des marges de manœuvre particulièrement exigües ».
La FVM invite donc l’Etat à convoquer des états généraux des finances publiques locales pour trouver une équation budgétaire et fiscale optimale, et éviter aux collectivités d’avoir recours à des hausses insupportables d’impôts.
De même, la Fédération insiste pour favoriser la montée en puissance de la péréquation, verticale et horizontale au bénéfice d’une réduction des inégalités. Rappelons que les villes moyennes sont aujourd’hui au cœur des défis économiques et industriels que doit relever notre pays.
Représentant un quart de la population française et de par leur rôle de maillon entre les métropoles régionales et les territoires ruraux, elles peuvent et doivent constituer le fer de lance d’une compétitivité française renouvelée et d’une croissance retrouvée.
Les commentaires sont fermés.