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24/09/2008
Lépanges sur Vologne : Le rêve perdu " des " Decouvelaere
Un bel outil industriel reconnu comme toujours capable de produire, un savoir-faire incontestable depuis des décennies, et une volonté farouche de passer le cap des difficultés n'auront pas suffi à sortir le tissage vosgien Decouvelaere de l'ornière financière quand laquelle ce fleuron lorrain du textile s'enfonçait inexorablement.
Image bien triste mercredi 24 septembre 08 à Lépanges sur Vologne que celle de Patrick Decouvelaere regardant son personnel défiler dans la rue depuis la porte de son usine condamnée à la fermeture.
Tous les gens venus soutenir la manifestation, dont quelques élus locaux et du secteur de Bruyères, mais également comme le conseiller-général Étienne Pourcher du canton de Brouvelieures, l'abbé Romary prêtre de la paroisse Saint-Antoine en Vologne auront été frappés par cet étrange spectacle que de celui ces gens déterminés à se faire entendre en sachant que les efforts conjugués du patron et de ses salariés sont vains.
La conjoncture, les marchés qui ne furent pas remportés, la concurrence chinoise ont eu raison du travail au coude à coude de recherche d'une possible solution.
« Nous avons creusé toutes les pistes. Tout le monde s'y est mis... » soupire Patrick Decouvelaere qui ne cessera pas de rendre hommage au personnel. 56 emplois partent à la trappe.
Reynald Fremiot délégué syndical CGT est consterné. Quatre personnes seulement profiteront d'une disposition de mise à la retraite. 8 couples, et même des ouvriers qui comptent 30 à 35 ans de « boîte » se retrouvent sans emploi. Un propos repris par le secrétaire départemental CGT Denis Schnabel. Tous savent que le plus difficile reste encore à venir.
Le tissage Decouvelaere mettra la clef sous la porte début octobre. Il va maintenant falloir tenter de reclasser les employés. Des cellules vont s'ouvrir, des mains se tendront.
« Je n'aurais jamais voulu voir cela... » lançait Patrick Decouvelaere en secouant la tête. « Tous ensemble nous avions fait un rêve... ». Lorsque le désespoir est aussi perceptible, c'est toute une vallée déjà sinistrée par les fermetures d'usine qui souffre...
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