« Souvenir : Maurice Caël | Page d'accueil | Bruyères : 105 footballeurs en herbe sur le stade »
29/04/2012
Saint-Dié-des-Vosges : meeting de soutien à François Hollande
À une dizaine de jours du scrutin présidentiel, pas question pour le PS déodatien qui invitait vendredi soir à un meeting de soutien à François Hollande de faire dans la dentelle. « Le changement c'est maintenant », claironnaient paroles et musique d'accueil à l'intérieur du gymnase du quartier de Saint Roch où militants et sympathisants se retrouvaient pour marteler leur conviction.
D'entrée, Christian Pierret chauffait la salle en faisant scander haut et fort : « François président, François président, François président... »
Comme un seul homme, environ trois cents personnes se tenaient au coude à coude pour promettre à Nicolas Sarkozy un véritable rouleau compresseur électoral.
Hôte du jour, Claude Buchoud, secrétaire de la section locale du PS, martelait un rejet absolu de la politique de l'actuel chef de l'État. « ... Un échec total, un désaveu massif. François Hollande est arrivé largement en tête du scrutin avec 28,60 % des suffrages exprimés. La seule ombre à ce succès incontestable, c'est le score du Front National. Un certain nombre d'électeurs s'est réfugié dans un vote protestataire, un vote de Français qui souffrent de la précarité, de l'insécurité, un vote de Français qui souffrent au quotidien de la casse des services publics... » Claude Buchoud utilisait des exemples déodatiens « Nous le savons bien ici ce que génèrent la disparition de la Banque de France, la disparition du Tribunal de Grande Instance et du Tribunal des Prud'hommes...C'est la casse, incroyablement violente que nous subissons tous depuis 5 ans qui est la cause majeure de ce vote... »
Remonté à bloc, le secrétaire du PS remerciait l'ensemble de ceux qui ont oeuvré pour François Hollande, avec un résultat affiché au premier tour de 28,96 %. « Travail accompli disais je. Justement ce soir je ne voudrais évoquer que ce sujet, le travail... Mais alors lequel me direz-vous ? Le “vrai” travail comme l'appelle maintenant le président sortant, et bientôt sorti ou bien le travail des millions de travailleurs pauvres qui n'arrivent pas à vivre avec leurs salaires, celui des femmes qui gagnent 27 % de moins que les hommes, celui des jeunes qui sont 25 % au chômage et à 80 % en CCD, celui des actionnaires, des rentiers, des riches... qui gagnent 400, 500 fois le SMIC, voire plus encore, le “vrai travail” est-ce encore celui des salariés de Molex, de Sea France, de Continental, de Lejaby, de Petrolus, des Fonderies du Poitou, de Néo Sécurité... et plus près de chez nous, celui des sidérurgistes de Florange et Gandrange... Celui des auto-entrepreneurs, un million en théorie, la moitié en réalité qui se font honteusement exploiter comme de faux salariés, à bas prix et surtout sans protection sociale, le travail des 900.000 foutus dehors par "rupture conventionnelle, d'un commun accord ", mais surtout sans motif et sans mesure sociale... Pour celui qui veut un rassemblement pour le vrai travail, je veux lui proposer une vraie retraite... le 6 mai 2012 ! » Des présidentielles aux législatives, il n'y a qu'un pas que dessinait Claude Buchoud. « Le changement, c'est d'abord François Hollande et puis c'est Jack Lang pour bouter le député hors de Déodatie au mois de juin prochain ! »
Pas plus tendre avec Sarkozy, le secrétaire fédéral, Jean-Marie Lalandre dégommait lui aussi à boulets rouges sur l'adversaire politique de François Hollande. Jack Lang, évoquait « Une France mise à sac ! » On n'était pas venus là pour dire du bien de Sarko, ni de son ami parlementaire, Gérard Cherpion, et rien de l'action des deux hommes n'a trouvé grâce. Ce fut de l'artillerie verbale sans concessions !
Jack Lang ne prenait pas de gants non plus pour protester de tous ses talents oratoires contre le gouvernement de N. Sarkozy. L'ancien ministre de l'Éducation Nationale dénonçait une action qui à ses yeux « ... a comme jamais vandalisé, massacré, l'école de la République... J'entends une volonté de gueuler, de hurler, de protester... »
Des propos rejoints à l'applaudimètre par ceux d'un Christian Pierret qui semblait prêt à bouffer du lion. « La victoire est à portée de main, la victoire est quelque chose que nous touchons. Il nous reste une semaine pour franchir les derniers mètres... Les Français sont mécontents de ce président, nous allons le lui dire, le lui montrer!... Nous voulons une vision à long terme ! Délivrez-nous de cette comparaison perpétuelle avec l'Allemagne!... »
L'ancien ministre de l'Industrie évoquait 70 millions d'euros perdus dans l'aventure qui avait conduit Gantois, fleuron de l'industrie locale, à délocaliser en Roumanie. Une aventure qui tourna court, pour finalement revenir la corne basse à Saint-Dié ! « Un président c'est quelqu'un qui a une vision, un sens de l'État, d'un État impartial, qui rassemble... » Et, tous, d'assurer connaitre ces qualités-là chez un François Hollande « doué d'une immense capacité de travail ! » La voix éraillée par la puissance de sa harangue, Christian Pierret, tout rose d'émotion entonnait la Marseillaise.
Tous se levaient pour chanter l'hymne national sur la vague un vent d'enthousiasme, tout juste tempéré par Jack Lang « Un chouia prudent ! ». En attendant, l'oreille gauche de Nicolas Sarkozy a dû siffler fort !
Dédicaces et clic-clac photos !
Les commentaires sont fermés.