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08/09/2009

Libération des Vosges

Voici quelques photos et un lien de France 3 où l'on peut apprécier le travail de reconstitution de nos amis collectionneurs déjà prêts à célébrer le futur anniversaire de la Libération des Vosges et ici de Remiremont.
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Il y aura également des reconstitutions grandeur nature à la stèle de Noirgueux sur le bord de la Moselle sur la commune de Saint-Nabord entre Remiremont et Eloyes que les GI's de la 36e DIUS traversèrent la nuit du 20 au 21.
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La célébration sera à 17 h le dimanche 20 septembre 2009.
 
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Remerciements à Hervé Claudon pour l'info et les photos

15/08/2009

Belmont sur Buttant : Charles Henry Coolidge, n'est pas oublié

drapeaux français et américain [1].jpgCharles Henry Coolidge, de Signal Mountain dans le Tennessee est incorporé dans la compagnie M du 3e Bataillon du 141e Régiment de la 36e Division d’Infanterie US du Texas. Il effectue la campagne d’Italie puis débarque en Provence il y a aujourd’hui soixante-cinq ans. Il libère la vallée du Rhône puis gagne les Vosges fin septembre 1944, il est alors sergent et responsable d’un peloton d’armes lourdes. Charles H. Coolidge.PNGLe 24 octobre il arrive dans la région de Belmont-sur-Buttant ou son unité se rassemble à Vervezelle pour prendre position sur la colline de la Louvière – nommée « Hill 623 » en langage codé de l’époque – située au-dessus du village de Biffontaine sur la route qui mène au « Bataillon Perdu », une unité alors encerclée par des combattants ennemis. Ces derniers sont déterminés et la bataille fait rapidement rage. D’un nombre également supérieur, les Allemands font face à beaucoup de jeunes recrues américaines venues remplacer les victimes qui furent nombreuses les semaines précédentes. L’officier commandant l’unité étant hors combat, Charles Coolidge en prend le commandement et l’équipe arrive à proximité de son objectif d’altitude. Les Allemands feront leur maximum pendant plusieurs jours pour déloger ces indésirables nichés dans des tranchées bien abritées sous les roches. Ils n’y parviendront qu’à plusieurs reprises avec l’aide finale d’un char d’assaut.

Gérôme Villain montre les lieux .jpg

 

 

Après avoir tenu quatre jours cette position et mis hors de combat de nombreux ennemis, le sergent se voit, suite à un manque de munition et un bazooka défaillent, contraint de demander à ses hommes de se replier. Il supervise cette action et part le dernier.

Pour cette action héroïque, Charles Coolidge se verra attribuer la plus haute distinction de l’armée américaine : « the Medal of Honor » (la Médaille d’Honneur) dont seulement 464 furent décernées au cours de la dernière guerre mondiale dont le plus grand nombre à titre posthume.

Charles Coolidge est aujourd’hui âgé de 92 ans et réside toujours dans sa ville d’origine. Son petit-fils Brad est militaire en Allemagne. Il y a près de deux ans, il est entré en contact avec Gérôme Villain et Hervé Claudon de la région de Bruyères avec le projet de venir dans les Vosges pour se rendre sur ces lieux chargés d’histoire. Il est aujourd’hui venu accompagner de sa mère, sa femme et son jeune fils – Bradford junior – âgé de seulement deux mois et demi pour revivre l’itinéraire réalisé par son grand-père il y a près de soixante-cinq ans.

 A gauche sur la photo, Bernadette Poirat, maire de Belmont sur Buttant.jpg

 

                               DSCF1789.jpg L’équipe est accompagnée par Bernadette Poirat, maire de Belmont-sur-Buttant. Sur place, les trous individuels sont toujours présents, presque intacts à fleur de rocher et on peut deviner l’enfer qu’ont dû endurer ces hommes pour libérer notre secteur.

Brad a souhaité rendre hommage à son aïeul.jpg
Brad filme et prends le maximum de photos pour montrer à son grand-père que même après bien des années, personne ne l’a oublié.
Gérôme, Brad, Hervé.jpg
Remerciements à Hervé Claudon et Gérôme Villain, pour l'info et les photos

 

04/08/2009

Biffontaine : Jean Bianchetti à Cassino

 

Lors de la commémoration à San'Angelo, hameau de Cassino, du 65éme Anniversaire de l'effondrement de la ligne " Gustaw ", le Vosgien, Jean Bianchetti était invité.  

 

le colonel de Vito avec Jean Bianchetti jb.JPG

 Il a alors rencontré, parmi les personnalités, le Colonel de Vito, commandant la base américaine à Gaeta.

Jean Bianchetti prenait la parole à la suite des autorités dans les termes résumés qui suivent : « Je remercie les autorités de la ville de Cassino de me donner la parole pour vous transmettre le message de Denis Henry, maire de la commune de Biffontaine, dans les Vosges en France. » Invité, excusé pour raisons professionnelles.

« Je le répète sans cesse dans mes discours, il n'est pas plus difficile de s’aimer que de se détester, même si la couleur de notre peau est différente, même si notre Dieu n'a pas le même nom. Le sang qui coule dans nos veines à la même couleur pour tout le monde. Une seule arme devrait être de rigueur : Notre Coeur. » « C'est avec un pincement au coeur que ce dimanche, je percevrais dans le silence, sur le pont du fleuve Gari et les trente coups de la » Cloche de la Paix qui, comme tous les soirs, résonnent vers le monde entier pour rappeler la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires » Jean Bianchetti terminait ainsi son message de fraternité : « Rappelez-vous l'inauguration de ce monument au 100éme Bataillon le 20 mai 1992, une délégation d' Hawaii était présente. Aujourd'hui, nous devons avoir une pensée particulière pour John Tsukano, Lizo Honma et son épouse Yvonne, Ben Tamashiro, Stanley Akita, Rudy Tokiwa, Wallis et son épouse Catherine. Ces Héros Américains Nisei, étaient nos amis de Cassino ou de Biffontaine. Nous ne les reverrons plus. Ils sont décédés.

Alors, tous ensemble s'il vous plait, écoutons cette merveilleuse musique de l'Au revoir Aloha. Trois minutes de notre vie, c’est peu, pour l'amitié. Pour le souvenir. Pour un monde en Paix.»

Il faut savoir ou se souvenir que chaque année, depuis 1992, la municipalité de Cassino dépose une grande couronne qui est, depuis cette année, lancée dans le fleuve Gari infranchissable en 1944, afin d'honorer les milliers de combattants des 30 nations. Des paniers entiers de fleurs sont également lancés, depuis le haut du pont.

Un moment des plus émouvants vécu avec intensité par Jean Bianchetti et tous les participants.

 

Remerciements à Jean Bianchetti pour l'info et la photo.

09:27 Publié dans Dossiers spéciaux |  Imprimer |  Facebook |

25/07/2009

Amitié franco-américaine : décès de Mune Saito

Une bien triste nouvelle a été apprise. Mune Saito, qui résidait à Honolulu nous a quittés. De nombreux Bruyèrois et Biffontainois l'avaient rencontrés au cours de voyages, soit à Honolulu, soit à Biffontaine. munu ok.jpgMune Saito qui était agé de 89 ans est décédé vendredi 10 juillet 2009 et son inhumation a eu lieu en Amérique 17 juillet 2009 . Le vosgien, Jean Bianchetti évoque avec émotion le souvenir de son ami « C'était un Homme avec un grand H. tous ceux qui l'ont bien connu et approché ne peuvent qu'en garder un bon souvenir. En 1944, il faisait partie de la prestigieuse compagnie K. » Dans un document écrit par Jean  Bianchetti lors du 50e Anniversaire de la formation du 442e RCT, le passage en France du vétéran américain et de ses camarades soldats est évoqué : « Son rêve et celui de ses camarades, c'était de retourner là où ils avaient laissé leurs compagnons d'armes. C'était de retourner - encore et toujours - là où ils ont trouvé une rue du 442 à Bruyères, un monument à l'Helledraye pour ne pas oublier. C’est à Biffontaine qu’ils ont trouvé aussi, cette croix de bois et ensuite une plaque de bronze sur un bloc de granit. Un long silence et l’authentique histoire du monument de la Borne 6 est narrée, une seconde fois. D'un regard détourné et les yeux embués de larmes, certaines paroles iront rejoindre la 'poétique ' histoire commencée, il y a plus de cinquante années. OUI, cher ami Mune, avec vos camarades, vous avez appris à connaître l'Europe sur le terrain, en particulier cette région des Vosges où s’est nouée une Amitié sans réserve. Le « Bataillon Perdu » a été classé par le Département de la Défense de votre pays, l’une des plus significatives batailles dans l'Histoire de l'Armée des USA depuis la Révolution Américaine. Les historiens dissertent et les discussions continuent de cette mission du suicide de la Borne 6 dans la forêt de Biffontaine »  Les funérailles de Mune héros de la Cie K, se sont déroulées avec les honneurs, des marques de reconnaissance méritées de son pays. Mune Saito repose Cimetière National de Punchbowl. Sincères condoléances. Remerciements à Jean Bianchetti, pour les renseignements et la photo. 

15/07/2009

Bruyères : le 14 juillet 2009 avec nos vétérans américains

Ce nouvel album contient 127 photos qui montrent l'essentiel de la journée du 14 juillet 2009 avec les vétérans et les hôtes américains à Bruyères. Pour tourner les pages, cliquez dans un angle.         

                                                                                       

Pour voir les photos en détails et numérotées, retrouvez cet album  avec " 442 RCT " en couverture dans la colonne de droite. Vous pouvez alors voir l'ensemble en diaporama à la vitesse que vous choisirez.  Si vous souhaitez une photo, c'est tout simple et gratuit, envoyez un courriel avec l'indication de la ou des photos désirées : tomasi.josee@wanadoo.fr

 

 

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Amitié franco-américaine : les vétérans sont revenus sur les pas du Bataillon-Perdu.

Les photos de cet album concernent l'essentiel de la journée de lundi 13 juillet 2009 sur le canton de Brouvelieures.

Cliquez sur un angle de l'album pour faire défiler 105 photos montrant là une partie du voyage des Vétérans américains dans les Vosges du 11 au 15 juillet 2009.

Ce grand voyage a été organisé par Lawson Sakaï, président et fondateur de l'association des Amis et Familles de Vétérans Nisei. Lawson Sakai est également représentant de l'association JAVA (association des vétérans japonais américains. Les vétérans et leurs proches sont arrivés à Paris samedi 11 juillet. Hervé Claudon et Gérome Villain ont veillé à la bonne marche de ce grand périple. Les deux jeunes vosgiens qui parlent parfaitement l'anglais ont servi de guides attentionnés pour ces visiteurs, pour certains très âgés.

Samedi, tous sont notamment allés au cimetière américain d'Epinal. Puis, ils ont déjeuné à la ferme auberge Remy à Laval. L'après-midi, ils sont allés sur les Hautes Vosges, sur la route des crêtes et revu des hauts lieux de la 36e DIUS. À Biffontaine sur le site de la Borne 6, puis à Brouaumont où ils ont découvert l'ancienne scierie. Plus tard, au Haut - Jacques puis à Fremifontaine des cérémonies étaient organisées devant les monuments du Souvenir. Plus tard encore, les hôtes américains ont soupé d'un repas campagnard avec barbecue organisé à la salle intercommunale de Belmont. Ils se sont ensuite dirigés vers Bruyères où ils étaient attendus pour la retraite aux Flambeaux et les feux d'artifice.

Pour voir les photos en détails et numérotées, retrouvez l'album avec les deux drapeaux en couverture dans la colonne de droite. Vous pouvez alors voir l'ensemble en diaporama à la vitesse que vous choisirez.  Si vous souhaitez une photo, c'est tout simple et gratuit, envoyez un courriel avec l'indication de la ou des photos désirées : tomasi.josee@wanadoo.fr

 

 

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13/07/2009

France-Amérique : lieutenant aviateur Robert Booth n'est pas oublié

drapeaux français et américain [1].jpgDevoir de mémoire : toute une histoire de mobilisation autour de la disparition du lieutenant aviateur Robert Booth

Lors d’un courriel du 19 mai 2008 illustrant et résumant l’édition annuelle du Memorial Day des Enfants au cimetière américain de Dinozé, Michael Higgins, fils de Marty chef du Bataillon Perdu de Biffontaine, demanda à Gérome Villain et Hervé Claudon, deux vosgiens passionnés d'histoire de ne pas oublier au travers notre devoir de mémoire le lieutenant aviateur Robert Booth. Inhumé dans ce cimetière, l'aviateur est décédé lors de la première mission de largage de containers de subsistances sur le site du Bataillon Perdu pour secourir le 1er Bataillon du 141e Régiment d’infanterie US encerclé par l’ennemi.

Gérôme gerome.villain@wanadoo.fr et Hervé sh-claudon-houx@wanadoo.fr entreprirent sans attendre des recherches sur cet aviateur, et recherché le site où il perdit la vie. Michael Higgins et Gerry L. Humphrey, 2013 NE Avanti Drive, Grain Valley, MO 64029, firent les recherches outre-Atlantique dans les services d’archives militaires américaines. Sachant que l’avion s’était écrasé dans les environs de Fougerolles, les deux jeunes hommes sont dès le mois de mai, entrés en contact avec les mairies du nord du département de la Haute-Saône et du secteur Sud du département des Vosges. Les cinq aviateurs décollèrent de Dôle (Jura). Ces investigations les orientèrent en juin 2008 vers Serge Létang (né en 1920), retraité, président national de la « Fédération Nationale des Anciens Combattants Français et Américains » demeurant 27 rue du Rivage, 88390 Sanchey.

Une boite de rations américaines de type B « 10 in 1 »

Ce monsieur demanda le maximum de renseignements, effectua des recherches dans le secteur par le biais de ses collaborateurs et fit publier un article dans la presse locale. Grâce à un témoin oculaire, il identifia l’endroit du crash du deuxième et dernier accident au cours de ces missions de largage. Il s’agit là du Major Léonard qui parvint à sauter en parachute. Cela, malgré la faible altitude de vol à laquelle il se trouvait. Plusieurs mois plus tard, Marcel Valentin (né en 1924), résidant auVal d’Ajol contacta Serge Létang pour lui communiquer des informations sur l’avion du lieutenant Booth. Monsieur Valentin est maintenant hélas décédé. Serge Létang l’avait fort heureusement rencontré auparavant. Et, ils s'étaient rendus fin 2008 sur les lieux pour localiser l’emplacement du moteur de l’avion. La neige empêchant de se rendre à l’endroit du crash. C’est fin décembre que Serge Létang annonça par téléphone cette grande nouvelle. Marcel Valentin l’a également aiguillé vers Gérard André résidant au Val d’Ajol, fils de Paul qui habitait en 1944 au bas d’Hérival sur cette même commune. Ce dernier fut le premier à se rendre sur les lieux du crash. Comme il était bricoleur, il demanda à l'époque à son fils de collecter les pièces mécaniques qu’il pouvait recueillir sur l’épave. Paul les entreposa dans une boite de rations américaines de type B « 10 in 1 » qu’il lia puis étiqueta. Gérard André remis à Serge cette boite que celui-ci va confier prochainement au musée de la 36e DIUS d’Austin au Texas pour compléter la salle de présentation du Bataillon Perdu de Biffontaine. Par le biais de Marcel Valentin, il entra également en contact téléphonique avec Colette Viry, née Fleurot en 1934 qui se rendit proche des lieux de l’accident pour porter le repas à son père Julien qui bucheronnait avec Paul André. C’est sur le trajet qu’elle découvrit la partie basse de la jambe de l’aviateur. Un article retraçant ces recherches fut publié dans le quotidien local. Hervé et Gérome ont réitéré leurs investigations via les mairies du secteur et ont alors été orientés vers Robert Olivier (né en 1937) retraité résidant le Mottot, 70280 Saint-Bresson. Il effectua des recherches de son côté et sollicita son beau-frère du Val d’Ajol : Noël Grosjean (né en 1938), retraité résidant à Bouchâtel. Quelques jours après l’annonce par Serge Létang de la trouvaille du site, Robert Olivier contacta les deux Vosgiens pour leur annoncer qu’il avait également de son côté retrouvé des personnes (différentes de celles entrées en contact avec Serge Létang) ayant également vu l’épave de l’avion en 1944. Une rapide décision de venue sur le terrain le 27 décembre 2008 s’est organisée, elle ne permit malheureusement pas de rassembler tous les acteurs de cette recherche.

 Gérôme et Hervé sont alors allés à Faymont pour une première rencontre avec Robert Olivier accompagné de son beau-frère Noël Grosjean et de Michel Perrin du Val d’Ajol (né en 1932) qui passa son enfance au Dropt sur la commune du Girmont – Val d’Ajol. Ce dernier se rendit à l’époque une seule fois auprès de l’épave depuis son domicile. Il guida ses hôtes sur ses traces empruntées il y a soixante-quatre ans depuis le Dropt. Tous suivirent le chemin de crête qui surplombe la Roche-du-Renard puis ont coupé verticalement pour tenter de localiser le site du crash. Une croissante végétation conjuguée avec une forte déclivité du sol, et les souvenirs lointains du témoin n’ont pas permis de localiser l’endroit précis de l’accident.

Seconde tentative de localisation du site du crash de l’avion P-47 du lieutenant Robert Booth le 27 octobre 1944.

Gérôme Villain et Hervé Claudon ont eu rendez-vous à Pouxeux pour une première rencontre avec Serge Létang. Puis se sont dirigés vers Faymont, hameau de la commune du Val d’Ajol, où ils retrouvèrent un groupe de personnes conviées par Robert Olivier : Jean-Noël Durupt (né en 1951), agriculteur résidant 95 route Chaume, 88340 le Val d’Ajol – Gilles Mathiot, retraité résidant au 140 le Dropt, 88340 le Girmont – Val d’Ajol – Marcel Bresson (né en 1950), correspondant du quotidien local à Saint-Bresson. Noël Grosjean (né en 1938), retraité résidant 23 Bouchâtel Michel Delore (né en 1971), responsable ONF du secteur résidant à la maison forestière du Breuil, le Val d’Ajol. Jean-Marie Manens (né en 1955), maire de la commune du Girmont – Val d’Ajol s’est excusé.

Copie de DSC_1902.JPG

Les habitants de Faymont auraient mangé beaucoup de chocolat

Gilles Mathiot extrait de son fourgon un morceau de dérive d’aile, il s’agit d’un morceau du P-47 de Robert Booth. Des photos sont prises et Gilles remet cet objet symbolique pour l’envoyer au musée d’Austin. Hervé et Gérome le remercient chaleureusement de cet acte fort. Il explique que c’est son oncle Gaston Mathiot qui ramassa ce morceau d’aile peu après l’accident. Et, que l’avion écrêta plusieurs sapins avant de s’écraser sur le coteau ! Jean-Noël Durupt travaillait pour le service des Eaux et forêts dès 1967 et c’est en 1970 - 1971, lors de travaux de martelage autour du chemin de la Veiche (le versant en langage vernaculaire ?), chemin intermédiaire du coteau, qu’il trouva un morceau de métal imposant. Son supérieur qui l’accompagnait, le garde forestier Édouard Henry (aujourd’hui âgé de 92 ans et résidant dans une résidence pour personnes âgées à Montbéliard) lui expliqua qu’il s’agissait d’un morceau d’un avion américain crashé non loin de là qui transportait deux containers de nourriture. Les habitants de Faymont auraient mangé beaucoup de chocolat contenu dans l’un de ces réservoirs. Les forestiers n’auraient à l’époque pas approché l’épave de peur qu’il soit miné, le fuselage était carbonisé. Cette pièce d’avion est restée sur le sol. Serge Létang précisait que cet avion resta environ un an sur place puis fut récupéré par un ferrailleur du secteur d’Epinal. Les goumiers marocains en repos dans la région, hébergés à la gare et à la maison « des trente-six fenêtres », auraient récupéré le poste radio calciné dans le cockpit et consommé quelques denrées, notamment du café. Michel Delore explique aussi que ses prédécesseurs étaient Régis André et M. Loy, ancien technicien du secteur. Jean-Noël Durupt et Gilles Mathiot guidèrent ensuite vers l’endroit supposé de l’accident, mais, une nouvelle fois, la dense végétation et le dénivelé important nuisent à la réussite de cette action malgré l’appui d’un détecteur de métaux.

Plusieurs autres avions sont tombés dans le secteur

Jean-Noël Durupt conduit le groupe au domicile d’Albert Richard, né en 1923, résidant 11 Pcholmey. Les visiteurs sont très bien accueillis par le couple qui offre le café. Albert donne des précisions sur l’endroit du crash tel qu’il s’en souvient. L’avion était selon lui très endommagé. Pour le situer, il conseille de démarrer de la porte de l’ancienne mine de baryte et de fluorine située en bordure du chemin du bas de ce versant et ensuite de monter de biais vers la gauche en direction du chemin de la Veiche pendant 200 à 300 m à proximité du point de lavage du minerai. Ce dernier conseille également de prendre contact avec Marguerite Vincent, née en 1913, qui habite Derrière le Bois au Val d’Ajol. Cette dame possède probablement des informations concernant la première tombe du lieutenant Booth qui aurait, selon les rapports américains retrouvés par Gerry Humphrey, été d’abord inhumé dans ce hameau (cote 110870) avant d’être relevé et transféré au cimetière militaire du Quéquement. Hervé et Gérome apprennent également que plusieurs autres avions sont tombés dans le secteur, notamment un à Outremont sur la commune du Val d’Ajol. André Duchêne du lieu né en 1920 a peut être encore avoir des informations et vraisemblablement le cockpit. Albert Richard explique encore qu’un avion allemand serait tombé Derrière le Bois, ce pilote aurait été rescapé après avoir sauté en parachute. D’autres avions allemands sont encore évoqués… 1er avril 2009, les chercheurs d’outre-Atlantique se mobilisent pour identifier ce morceau d’avion trouvé non loin du lieu du crash. Il s’agit bien d’un morceau de ce P-47. Le 24 juin 2009, Gérôme et son beau-frère Vincent ont rendez-vous avec M. Robert Olivier et son équipe du Val d’Ajol. Ces derniers ont probablement localisé l’endroit exact du crash de l’avion. Gilles, qui a travaillé pour l’ONF il y a quelques décennies, se souvient que l’endroit présumé était noir suite à un fort incendie. Il est encore aujourd’hui peuplé d’arbres plus petits qu’aux alentours. Cet endroit est situé à mi-coteau sur une pente très raide. Une enquête auprès de la population locale est conduite. Une rencontre avec une dame qui habite en contrebas du lieu de l’accident dont le mari (aujourd’hui décédé) récupéra dans les jours qui suivirent la route arrière de l’appareil fut instructive. Il l’utilisa comme roue d’un cultivateur. Samedi 11 juillet 2009, Eliot Archilla, fils d’un des aviateurs de l’unité qui largua sur le Bataillon Perdu de Biffontaine les réservoirs auxiliaires remplis de nécessaire de survie, présent sur les lieux, en remplacement de son père Eilel qui n’a pu venir en France, et se voit remettre symboliquement les morceaux retrouvés de l’appareil. Ceux-ci seront ensuite dirigés vers le musée d’Austin au Texas où deux réservoirs sont déjà mis en exposition.

Remerciements à Hervé Claudon et Gérome Villain qui ont fourni tous les renseignements de cet article et la photo

 

 

21/04/2009

Amitié franco-américaine : un émouvant pélerinage

drapeaux français et américain [1].jpg2009, le soixante-cinquième anniversaire de la Libération de Bruyères commence de bonne heure ! Deux jeunes hommes passionnés d'histoire que l'on ne présente plus, Gérôme Villain & Hervé Claudon viennent d'avoir le plaisir d’accueillir dans nos Vosges Hideki Obayashi et sa femme Genie.
Hideki est membre actif de l’association californienne « Japanese American Living Legacy » ( lien direct dans la liste des sites amis, colonne de droite ) qui fixe la mémoire de vétérans japonais-américains combattants de la seconde guerre mondiale.


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Genie est la fille de Tom Nakano. Ce dernier faisait partie de la compagnie F du 442ème Régiment de combat Nisei (japonais-américains) qui libéra le secteur de Bruyères-Biffontaine en octobre-novembre 1944 et effectua un assaut héroïque dit « Banzaï charge » sur le Mont Avison alors que le combat était à son intensité maximum.

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Hideki fut notamment reçu spécialement par le surintendant du cimetière d’Epinal où douze soldats Nisei sont encore aujourd’hui inhumés.

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Lors de cette visite le petit groupe eut la surprise et le plaisir de rencontrer Gail Harada de Hawaï guidée jusque là par des amis alsaciens. Elle est la fille de Saburo Harada qui combattit en automne 1944 dans une section Anti-char du 442ème RCT.

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Comme l’explique Thomas Cavaness, les visites de japonais-américains sont occasionnelles en France mais cette semaine le hasard en a décidé autrement puisque c’est en compagnie d’Hideki que nous avons reçu et guidé Noël Okamoto et sa fille Vicky dans la découverte des environs. Noël est âgé de 86 ans.

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Noël combattit au sein de la 232ème compagnie du génie du 442ème RCT. Il eu la douleur de perdre son sergent de peloton et un collègue conducteur dans le premier jour de l’attaque de Bruyères. Il fut blessé en avril 1945 lors de la campagne de la ligne Gothique en Italie peu de temps avant l’armistice.
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Hideki et Genie restèrent une semaine dans nos Vosges où ils visitèrent tous les sites touristiques du secteur et profitèrent des beautés locales avec une météo de printemps des plus favorables.

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L’accueil vosgien semble leur avoir séduit puisqu’ils parlent de revenir…


Remerciement à Hervé Claudon et Gérôme Villain pour l'information et ces magnifiques photos très touchantes.

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18/03/2009

Décès de Shinkichi Tajiri

On savait Shinkichi Tajiri très malade. Depuis quelques mois sa santé devenue précaire donnait les plus graves inquiétudes. Mais on espérait toujours une amélioration qui aurait donné à ce grand ami de Bruyères la force de revenir en France à l'occasion des prochaines commémorations de la Libération de la ville. Sculpteur connu dans le monde entier, Shinkichi Tajiri s'est éteint dimanche 15 mars 2009 à Baalo en Hollande. Cet artiste incontesté était né à Los Angeles de parents japonais le 7 décembre 1923. Il fut incorporé dans l'armée américaine. On le comptait avec respect parmi les anciens combattants du 442 RCT (Co. M). Professeur d'art avant la guerre, après la guerre, en 1948, il continua ses études à Paris.

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Sculpteur, Shinkichi Tajiri était également peintre, photographe et réalisateur. L'un de ses films fut honoré d'un prix au Festival de Cannes en 1955. Après une courte période comme prof d'art aux États-Unis, l'artiste partit vivre en Hollande au cours des des années 50. Dans ce pays il fut honoré par la Reine Béatrix lui donna le titre de chevalier. Shinkichi Tajiri vivait paisiblement auprès de sa femme Suzanne. Il était père de 2 filles, Giotta et Ryu. Sa soeur Yoshiko et son frère, James lui survivent. Depuis maintenant environ une quinzaine d'années Shinkichi Tajiri avait tenu a offrir l'une de ses oeuvres aux Bruyèrois.Noeud.jpg

Le Noeud de la Liberté se trouve au coeur du massif forestier, à deux pas du monument érigé en souvenir des soldats américains.


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Ceux qui ont eu la chance et l'honneur de rencontrer Shinkichi Tajiri se souviennent d'un homme humble, d'une grande et vraie gentillesse.
Les obsèques auront lieu jeudi le 19 mars 2009 en Hollande.
Sincères condoléances

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De très nombreux blogs évoquent Shinkichi Tajiri. Voici plusieurs liens qui rappellent l'artiste disparu.

http://nl.wikipedia.org/wiki/Shinkichi_Tajiri

http://translate.google.fr/translate?hl=fr&langpair=en|fr&u=http://www.cjahs.org/voc_shinkichi.htm&prev=/translate_s%3Fhl%3Dfr%26q%3DShinkichi%2BTajiri%26tq%3DShinkichi%2BTajiri%26sl%3Dfr%26tl%3Den.

Un très beau site montre Shinkichi Tajiri et donne accès à un registre de condoléances :
http://www.shinkichi-tajiri.com. ( lien direct dans la colonne de droite, liste de sites amis )

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Remerciements : à Eileen Shima Roulier, fille de M Terry Shima, vétéran du 442 et président de l'association JAVA qui a fourni les informations utiles à cet article.

Remerciements : à Martial Hilaire, président de l'association bruyèroise du Chemin de la Paix et de la Liberté qui a alerté AVISON, autrement de la disparition de Shinkichi Tajiri.

Remerciements : à Gérard Henry, ami de Shinkichi Tajiri et à qui appartiennent les photos de l'artiste qui ont été empruntées pour la nécrologie.

Remerciements : à Gérome Villain qui a apporté son aide.

17/02/2009

Rappel : pétition pour un timbre

Noeud.jpgBeaucoup de monde aura déjà entendu parler de la pétition pour la création d'un timbre de la poste américaine à l'effigie du 442ème Régiment de combat composé de soldats japonais-américains qui libérèrent héroïquement la ville Bruyères.
Des soldats qui assurèrent la relève du 1er Bataillon américain du régiment texan de Fort Alamo : le 141e Régiment d'Infanterie US encerclé par l'ennemi au Trapin des Saules près de Biffontaine.drapeaux français et américain [1].jpg
Cette pétition lancée fin 2007 est aujourd'hui à un tournant et une nouvelle impulsion en la faveur cette création serait la bienvenue au moment où la commission est prête à rendre son verdict. C'est pourquoi il serait marquant de dépasser le chiffre symbolique des 10 000 signatures électroniques. Il n'en manque maintenant que moins d'une trentaine. La campagne française a déjà eu un effet très important et nous ne pouvons qu'apporter notre soutien à ces hommes qui nous ont rendu notre liberté il y a 65 ans.

En lien direct sur Avison, autrement dans la colonne de droite le site officiel et celui pour signer la pétition.

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