18/03/2009
Bruyères : le Club Vosgien marche vers l'horizon
Animée et cordiale, l'assemblée générale du Club Vosgien qui se déroulait vendredi 13 mars 2009 au relais de la cité fut à l'image d'une vie associative de grande qualité.
Fin 2008, la section bruyèroise comptait 46 adhérents. « Bien sûr ce ne sont pas tous des marcheurs assidus, mais le soutien de tous nous est précieux », dira Françoise Moulin. La dirigeante du Club Vosgien au pied de l'Avison reconnaissait qu'une part importante de l'activité demeure la marche. « Au début, nous ne nous éloignions pas trop de Bruyères. La région de Bruyères est riche en promenades. Et nous ne manquons pas de découvrir toujours de nouveaux sentiers. Mais il arrive un moment où on a envie découvrir autre chose. Marcher pour marcher, c'est bien, mais nous aimons aussi apprécier des paysages différents... » Les sorties ont donc été variées. Bien sûr cela implique des frais de déplacements en voiture. Un système a donc été mis en oeuvre. À titre d'essai, les personnes qui montent dans une voiture donnent un euro au conducteur. Ainsi, ceux qui ne possèdent pas de véhicules ne se sentent pas mal à l'aise.
Le balisage et l'entretien demeurent parmi les fers de lance du club. « C'est un travail important et nécessaire. Deux équipes travaillent sur le terrain. Une tous les mardis matin, l'autre tous les mercredis matin. Cela se fait dans la bonne humeur et c'est plaisant... » dira encore Françoise Moulin. Il a été calculé qu'au cours de 2008, le travail effectué avait pris environ 300 heures. 1260 kms ont été parcourus en voiture. Tout cela bénévolement. Mme Moulin saisissait l'occasion de remercier Jean-Luc qui confectionne tous les panneaux directionnels du club local. Là, le temps passé n'a pas été chiffré. Jean-Luc tient aussi scrupuleusement un cahier où sont notées les positions de toutes les pancartes. Les remerciements allaient encore aux communes et communautés de communes qui subventionnent la section. « Cela nous permet d'acheter un matériel de qualité. C'est un encouragement pour nous. Si les maires veulent nous proposer des circuits à baliser, nous sommes preneurs... » À cet égard, des contacts sont pris avec Mortagne. Ces premiers pas devraient se concrétiser par un balisage.
Le rapport d'activité rapportait encore nombreuses actions. Le conseil d'administration se réunit une fois tous les deux mois. Le club était représenté aux assises départementales à Neufchâteau ainsi qu'à l'assemblée du district 5. « Je trouve que ces réunions sont surtout tournées vers l'Alsace qui a un autre budget que nous », estime Françoise Moulin. Une rencontre avec un représentant de l'IGN a permis de mesurer si l'implantation des nouveaux circuits est correcte en vue de l'impression de la nouvelle carte du secteur Saint-Dié, Raon-l'Etape, Bruyères. Une rencontre avec les représentants de l'ONF mettait l'accent sur le fait que certains circuits vont se trouver en zone de protection intégrale. Sans aucune intervention humaine. Les balises devront-elles être retirées ? La question demeure posée.
Des panneaux du Club-Vosgien ont été installés par la commune de Bruyères. Il y a été posé les départs de circuits avec l'aide et le matériel du mari de Jeannine.
Un regret, le nombre des marcheurs du jeudi a subit une petite érosion. Le mauvais temps en est jugé en grande partie responsable. En ce début d'année, les marcheurs ont vu arriver de nouvelles têtes. « C'est bon signe ! » se réjouit Françoise Moulin. Le programme a été un peu modifié. Et, ceci a été rendu possible par ceux qui réalisent des kilomètres de reconnaissance. À propos du balisage, M. Gonand est délégué à l'inspection des sentiers. Un gros travail a été effectué. Il a aussi fallu changer des plaquettes qui être en conformité.
La marche d'orientation plait bien. Cette année encore, Norbert et Claudine ont concocté un agréable circuit vers le Tholy. Tout le monde est prêt à recommencer et attend un prochain rendez-vous !
Le Club-Vosgien s'est encore investi dans le Téléthon. Cela, en amenant les courageux levés tôt autour de Bruyères par les ruelles. 15 personnes étaient présentes et le CV offrait le petit-déjeuner.
Le RPI de Belmont, Domfaing, Vervezelle, Bois de Champ, les Rouges-Eaux avait sollicité le Club-Vosgien pour aider à organiser une marche des écoles. Françoise Moulin les a conduits sur le sentier du Jéal. Promenade pluvieuse, mais heureuse. Les écoliers ont même vu une salamandre !
Pour 2009, l'idée d'un sentier intitulé « Le tour de Bruyères par les ruelles » fait son chemin. Pour le moment, des travaux communaux empêchent l'avancée. « Il faudrait aussi que la commune assure un nettoyage des ruelles »
Des patrouilles sont conduites avec le groupe balisage pour tenter de construire un circuit faisant le tour des trois villages de Belmont, Domfaing, Vervezelle. En relation avec la communauté de communes de Brouvelieures, il est réfléchi au projet de relier divers sites intéressants.
Le conseiller général, président de la CC de Brouvelieures, Étienne Pourcher en précisait les tenants et aboutissants notamment autour d'une « Voie verte ». Il s'agit de promouvoir le secteur au travers différents supports. Un programme du Pays de Déodatie s'y attache. L'adjointe au maire de Bruyères Michèle Peltier et le conseiller général du canton de Bruyères Michel Langloix exprimaient également toute leur sympathie envers le Club Vosgien. Et, assuraient de leurs soutiens actifs.
Présidente départementale des Clubs Vosgiens, Mme Tissot se réjouissait de tant de dynamisme constaté. Et encourageait à continuer de faire face aux possibles difficultés pour toujours avancer su un si bon chemin.
Le tiers sortant : Jean-Claude Gonand, Jean-Luc Hollard, Jean Leroy, Françoise Moulin était reconduit à l'unanimité. Également élue, Évelyne Irthum rejoignait les rangs du comité.
19:45 Publié dans Actualités | Imprimer | Facebook |
26/06/2008
Du coté de Mortagne
Mortagne par les quatre bouts.
Circuit d'environ 10 km, dénivelé de 100 m, balisage anneaux verts. Accessible en VTT et à la portée du plus grand nombre de marcheurs.
Le déplacement en voiture depuis Bruyères vers Mortagne, petite commune du canton de Brouvelieures ne manque pas d'attraits paysagers. On dépasse de quelques centaines de mètres le refuge SPA du Val des Oiseaux, une route vers Mortagne se présente alors sur la droite. On grimpe avec plaisir au travers un beau massif montagneux bordé de bruyères pour rejoindre le village. Mortagne possède la particularité d'être géographiquement très étendu. Il comporte quatre bouts dits : « du dessus », « du milieu », « du dessous », et « du bout du monde ». On y dénombre une douzaine de calvaires, dont une dizaine seront visibles au cours de la promenade. Le départ du circuit proposé par le Club-Vosgien, de la section Bruyères et environs est donné depuis le « bout du milieu » sur le parking de la mairie près de l'église dédiée à Saint- Mathieu. Un peu d'histoire (notamment accessible au travers un agréable site internet personnel) fort documenté consacré à Mortagne. À l'époque gallo-romaine, Mortagne fait partie du pays des Leuques ( Toul ). L'église a été construite par les habitants de Mortagne en 1840. Elle est achevée en 1843, date d'un tableau visible dans le choeur peint par le Bruyèrois Dolmaire. À deux pas, la mairie et l'école datent de 1842. Les écrits racontent qu'avant 1307, les templiers possédaient une propriété entre Brouvelieures et Fremifontaine. Les templiers sont passés par le bûcher en 1312, ceux de Fremifontaine sont égorgés par les villageois l'année suivante. Il reste quelques vestiges de pierre. Le promeneur quitte le secteur de l'église en longeant le cimetière. Il s'engage vers le « bout du milieu » en laissant un premier calvaire sur sa gauche. Le second est remarquable. On profitera au maximum du calme intemporel des sites naturels ou habités traversés. Avant la sortie de ce bout, s'engager en forêt, il s'y dresse la croix Holveck. Une halte s'impose pour profiter de la dimension de la vue sur le plateau lorrain. Magique. On se dirige ensuite vers la croix des Droites, avant de plonger à gauche vers le bout du dessus. En débouchant sur la route, on remarque un nouveau joli calvaire. C'est ensuite à travers champs, puis bois, surprenant peut-être au passage un fier brocard, ou écureuil curieux que le promeneur salué par un geai s'en aille jusqu'au « bout du monde ». Une petite cote remonte vers le village où se situent encore deux calvaires et un troisième en ruine. Tout au long du circuit dit « des calvaires », il apparait d'anciennes habitations, des fermes souvent devenues résidences secondaires et dont l'architecture typique indique un mode de vie partagé entre le travail forestier et l'agriculture. On remarquera des détails religieux ou païens destinés à la protection des gens et des biens. Ce circuit fort plaisant peut être réalisé dans les deux sens.