25/07/2009
Amitié franco-américaine : décès de Mune Saito
Une bien triste nouvelle a été apprise. Mune Saito, qui résidait à Honolulu nous a quittés. De nombreux Bruyèrois et Biffontainois l'avaient rencontrés au cours de voyages, soit à Honolulu, soit à Biffontaine. Mune Saito qui était agé de 89 ans est décédé vendredi 10 juillet 2009 et son inhumation a eu lieu en Amérique 17 juillet 2009 . Le vosgien, Jean Bianchetti évoque avec émotion le souvenir de son ami « C'était un Homme avec un grand H. tous ceux qui l'ont bien connu et approché ne peuvent qu'en garder un bon souvenir. En 1944, il faisait partie de la prestigieuse compagnie K. » Dans un document écrit par Jean Bianchetti lors du 50e Anniversaire de la formation du 442e RCT, le passage en France du vétéran américain et de ses camarades soldats est évoqué : « Son rêve et celui de ses camarades, c'était de retourner là où ils avaient laissé leurs compagnons d'armes. C'était de retourner - encore et toujours - là où ils ont trouvé une rue du 442 à Bruyères, un monument à l'Helledraye pour ne pas oublier. C’est à Biffontaine qu’ils ont trouvé aussi, cette croix de bois et ensuite une plaque de bronze sur un bloc de granit. Un long silence et l’authentique histoire du monument de la Borne 6 est narrée, une seconde fois. D'un regard détourné et les yeux embués de larmes, certaines paroles iront rejoindre la 'poétique ' histoire commencée, il y a plus de cinquante années. OUI, cher ami Mune, avec vos camarades, vous avez appris à connaître l'Europe sur le terrain, en particulier cette région des Vosges où s’est nouée une Amitié sans réserve. Le « Bataillon Perdu » a été classé par le Département de la Défense de votre pays, l’une des plus significatives batailles dans l'Histoire de l'Armée des USA depuis la Révolution Américaine. Les historiens dissertent et les discussions continuent de cette mission du suicide de la Borne 6 dans la forêt de Biffontaine » Les funérailles de Mune héros de la Cie K, se sont déroulées avec les honneurs, des marques de reconnaissance méritées de son pays. Mune Saito repose Cimetière National de Punchbowl. Sincères condoléances. Remerciements à Jean Bianchetti, pour les renseignements et la photo.
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14/07/2009
Amitié franco-américaine.
En attendant que la girafe fasse le tri dans ses photos de quoi faire patienter les accrocs d'infos ! :-)
Gérôme Villain et Hervé Claudon souhaitent partager ce reportage de France3, publié le lundi 13 juillet 2009. Il commence à 3.00 minutes.
http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=b54a_1920&v...
Cliquez sur lundi 13 juillet 2009
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13/07/2009
France-Amérique : lieutenant aviateur Robert Booth n'est pas oublié
Devoir de mémoire : toute une histoire de mobilisation autour de la disparition du lieutenant aviateur Robert Booth
Lors d’un courriel du 19 mai 2008 illustrant et résumant l’édition annuelle du Memorial Day des Enfants au cimetière américain de Dinozé, Michael Higgins, fils de Marty chef du Bataillon Perdu de Biffontaine, demanda à Gérome Villain et Hervé Claudon, deux vosgiens passionnés d'histoire de ne pas oublier au travers notre devoir de mémoire le lieutenant aviateur Robert Booth. Inhumé dans ce cimetière, l'aviateur est décédé lors de la première mission de largage de containers de subsistances sur le site du Bataillon Perdu pour secourir le 1er Bataillon du 141e Régiment d’infanterie US encerclé par l’ennemi.
Gérôme gerome.villain@wanadoo.fr et Hervé sh-claudon-houx@wanadoo.fr entreprirent sans attendre des recherches sur cet aviateur, et recherché le site où il perdit la vie. Michael Higgins et Gerry L. Humphrey, 2013 NE Avanti Drive, Grain Valley, MO 64029, firent les recherches outre-Atlantique dans les services d’archives militaires américaines. Sachant que l’avion s’était écrasé dans les environs de Fougerolles, les deux jeunes hommes sont dès le mois de mai, entrés en contact avec les mairies du nord du département de la Haute-Saône et du secteur Sud du département des Vosges. Les cinq aviateurs décollèrent de Dôle (Jura). Ces investigations les orientèrent en juin 2008 vers Serge Létang (né en 1920), retraité, président national de la « Fédération Nationale des Anciens Combattants Français et Américains » demeurant 27 rue du Rivage, 88390 Sanchey.
Une boite de rations américaines de type B « 10 in 1 »
Ce monsieur demanda le maximum de renseignements, effectua des recherches dans le secteur par le biais de ses collaborateurs et fit publier un article dans la presse locale. Grâce à un témoin oculaire, il identifia l’endroit du crash du deuxième et dernier accident au cours de ces missions de largage. Il s’agit là du Major Léonard qui parvint à sauter en parachute. Cela, malgré la faible altitude de vol à laquelle il se trouvait. Plusieurs mois plus tard, Marcel Valentin (né en 1924), résidant auVal d’Ajol contacta Serge Létang pour lui communiquer des informations sur l’avion du lieutenant Booth. Monsieur Valentin est maintenant hélas décédé. Serge Létang l’avait fort heureusement rencontré auparavant. Et, ils s'étaient rendus fin 2008 sur les lieux pour localiser l’emplacement du moteur de l’avion. La neige empêchant de se rendre à l’endroit du crash. C’est fin décembre que Serge Létang annonça par téléphone cette grande nouvelle. Marcel Valentin l’a également aiguillé vers Gérard André résidant au Val d’Ajol, fils de Paul qui habitait en 1944 au bas d’Hérival sur cette même commune. Ce dernier fut le premier à se rendre sur les lieux du crash. Comme il était bricoleur, il demanda à l'époque à son fils de collecter les pièces mécaniques qu’il pouvait recueillir sur l’épave. Paul les entreposa dans une boite de rations américaines de type B « 10 in 1 » qu’il lia puis étiqueta. Gérard André remis à Serge cette boite que celui-ci va confier prochainement au musée de la 36e DIUS d’Austin au Texas pour compléter la salle de présentation du Bataillon Perdu de Biffontaine. Par le biais de Marcel Valentin, il entra également en contact téléphonique avec Colette Viry, née Fleurot en 1934 qui se rendit proche des lieux de l’accident pour porter le repas à son père Julien qui bucheronnait avec Paul André. C’est sur le trajet qu’elle découvrit la partie basse de la jambe de l’aviateur. Un article retraçant ces recherches fut publié dans le quotidien local. Hervé et Gérome ont réitéré leurs investigations via les mairies du secteur et ont alors été orientés vers Robert Olivier (né en 1937) retraité résidant le Mottot, 70280 Saint-Bresson. Il effectua des recherches de son côté et sollicita son beau-frère du Val d’Ajol : Noël Grosjean (né en 1938), retraité résidant à Bouchâtel. Quelques jours après l’annonce par Serge Létang de la trouvaille du site, Robert Olivier contacta les deux Vosgiens pour leur annoncer qu’il avait également de son côté retrouvé des personnes (différentes de celles entrées en contact avec Serge Létang) ayant également vu l’épave de l’avion en 1944. Une rapide décision de venue sur le terrain le 27 décembre 2008 s’est organisée, elle ne permit malheureusement pas de rassembler tous les acteurs de cette recherche.
Gérôme et Hervé sont alors allés à Faymont pour une première rencontre avec Robert Olivier accompagné de son beau-frère Noël Grosjean et de Michel Perrin du Val d’Ajol (né en 1932) qui passa son enfance au Dropt sur la commune du Girmont – Val d’Ajol. Ce dernier se rendit à l’époque une seule fois auprès de l’épave depuis son domicile. Il guida ses hôtes sur ses traces empruntées il y a soixante-quatre ans depuis le Dropt. Tous suivirent le chemin de crête qui surplombe la Roche-du-Renard puis ont coupé verticalement pour tenter de localiser le site du crash. Une croissante végétation conjuguée avec une forte déclivité du sol, et les souvenirs lointains du témoin n’ont pas permis de localiser l’endroit précis de l’accident.
Seconde tentative de localisation du site du crash de l’avion P-47 du lieutenant Robert Booth le 27 octobre 1944.
Gérôme Villain et Hervé Claudon ont eu rendez-vous à Pouxeux pour une première rencontre avec Serge Létang. Puis se sont dirigés vers Faymont, hameau de la commune du Val d’Ajol, où ils retrouvèrent un groupe de personnes conviées par Robert Olivier : Jean-Noël Durupt (né en 1951), agriculteur résidant 95 route Chaume, 88340 le Val d’Ajol – Gilles Mathiot, retraité résidant au 140 le Dropt, 88340 le Girmont – Val d’Ajol – Marcel Bresson (né en 1950), correspondant du quotidien local à Saint-Bresson. Noël Grosjean (né en 1938), retraité résidant 23 Bouchâtel Michel Delore (né en 1971), responsable ONF du secteur résidant à la maison forestière du Breuil, le Val d’Ajol. Jean-Marie Manens (né en 1955), maire de la commune du Girmont – Val d’Ajol s’est excusé.
Les habitants de Faymont auraient mangé beaucoup de chocolat
Gilles Mathiot extrait de son fourgon un morceau de dérive d’aile, il s’agit d’un morceau du P-47 de Robert Booth. Des photos sont prises et Gilles remet cet objet symbolique pour l’envoyer au musée d’Austin. Hervé et Gérome le remercient chaleureusement de cet acte fort. Il explique que c’est son oncle Gaston Mathiot qui ramassa ce morceau d’aile peu après l’accident. Et, que l’avion écrêta plusieurs sapins avant de s’écraser sur le coteau ! Jean-Noël Durupt travaillait pour le service des Eaux et forêts dès 1967 et c’est en 1970 - 1971, lors de travaux de martelage autour du chemin de la Veiche (le versant en langage vernaculaire ?), chemin intermédiaire du coteau, qu’il trouva un morceau de métal imposant. Son supérieur qui l’accompagnait, le garde forestier Édouard Henry (aujourd’hui âgé de 92 ans et résidant dans une résidence pour personnes âgées à Montbéliard) lui expliqua qu’il s’agissait d’un morceau d’un avion américain crashé non loin de là qui transportait deux containers de nourriture. Les habitants de Faymont auraient mangé beaucoup de chocolat contenu dans l’un de ces réservoirs. Les forestiers n’auraient à l’époque pas approché l’épave de peur qu’il soit miné, le fuselage était carbonisé. Cette pièce d’avion est restée sur le sol. Serge Létang précisait que cet avion resta environ un an sur place puis fut récupéré par un ferrailleur du secteur d’Epinal. Les goumiers marocains en repos dans la région, hébergés à la gare et à la maison « des trente-six fenêtres », auraient récupéré le poste radio calciné dans le cockpit et consommé quelques denrées, notamment du café. Michel Delore explique aussi que ses prédécesseurs étaient Régis André et M. Loy, ancien technicien du secteur. Jean-Noël Durupt et Gilles Mathiot guidèrent ensuite vers l’endroit supposé de l’accident, mais, une nouvelle fois, la dense végétation et le dénivelé important nuisent à la réussite de cette action malgré l’appui d’un détecteur de métaux.
Plusieurs autres avions sont tombés dans le secteur
Jean-Noël Durupt conduit le groupe au domicile d’Albert Richard, né en 1923, résidant 11 Pcholmey. Les visiteurs sont très bien accueillis par le couple qui offre le café. Albert donne des précisions sur l’endroit du crash tel qu’il s’en souvient. L’avion était selon lui très endommagé. Pour le situer, il conseille de démarrer de la porte de l’ancienne mine de baryte et de fluorine située en bordure du chemin du bas de ce versant et ensuite de monter de biais vers la gauche en direction du chemin de la Veiche pendant 200 à 300 m à proximité du point de lavage du minerai. Ce dernier conseille également de prendre contact avec Marguerite Vincent, née en 1913, qui habite Derrière le Bois au Val d’Ajol. Cette dame possède probablement des informations concernant la première tombe du lieutenant Booth qui aurait, selon les rapports américains retrouvés par Gerry Humphrey, été d’abord inhumé dans ce hameau (cote 110870) avant d’être relevé et transféré au cimetière militaire du Quéquement. Hervé et Gérome apprennent également que plusieurs autres avions sont tombés dans le secteur, notamment un à Outremont sur la commune du Val d’Ajol. André Duchêne du lieu né en 1920 a peut être encore avoir des informations et vraisemblablement le cockpit. Albert Richard explique encore qu’un avion allemand serait tombé Derrière le Bois, ce pilote aurait été rescapé après avoir sauté en parachute. D’autres avions allemands sont encore évoqués… 1er avril 2009, les chercheurs d’outre-Atlantique se mobilisent pour identifier ce morceau d’avion trouvé non loin du lieu du crash. Il s’agit bien d’un morceau de ce P-47. Le 24 juin 2009, Gérôme et son beau-frère Vincent ont rendez-vous avec M. Robert Olivier et son équipe du Val d’Ajol. Ces derniers ont probablement localisé l’endroit exact du crash de l’avion. Gilles, qui a travaillé pour l’ONF il y a quelques décennies, se souvient que l’endroit présumé était noir suite à un fort incendie. Il est encore aujourd’hui peuplé d’arbres plus petits qu’aux alentours. Cet endroit est situé à mi-coteau sur une pente très raide. Une enquête auprès de la population locale est conduite. Une rencontre avec une dame qui habite en contrebas du lieu de l’accident dont le mari (aujourd’hui décédé) récupéra dans les jours qui suivirent la route arrière de l’appareil fut instructive. Il l’utilisa comme roue d’un cultivateur. Samedi 11 juillet 2009, Eliot Archilla, fils d’un des aviateurs de l’unité qui largua sur le Bataillon Perdu de Biffontaine les réservoirs auxiliaires remplis de nécessaire de survie, présent sur les lieux, en remplacement de son père Eilel qui n’a pu venir en France, et se voit remettre symboliquement les morceaux retrouvés de l’appareil. Ceux-ci seront ensuite dirigés vers le musée d’Austin au Texas où deux réservoirs sont déjà mis en exposition.
Remerciements à Hervé Claudon et Gérome Villain qui ont fourni tous les renseignements de cet article et la photo
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18/03/2009
Décès de Shinkichi Tajiri
On savait Shinkichi Tajiri très malade. Depuis quelques mois sa santé devenue précaire donnait les plus graves inquiétudes. Mais on espérait toujours une amélioration qui aurait donné à ce grand ami de Bruyères la force de revenir en France à l'occasion des prochaines commémorations de la Libération de la ville. Sculpteur connu dans le monde entier, Shinkichi Tajiri s'est éteint dimanche 15 mars 2009 à Baalo en Hollande. Cet artiste incontesté était né à Los Angeles de parents japonais le 7 décembre 1923. Il fut incorporé dans l'armée américaine. On le comptait avec respect parmi les anciens combattants du 442 RCT (Co. M). Professeur d'art avant la guerre, après la guerre, en 1948, il continua ses études à Paris.
Sculpteur, Shinkichi Tajiri était également peintre, photographe et réalisateur. L'un de ses films fut honoré d'un prix au Festival de Cannes en 1955. Après une courte période comme prof d'art aux États-Unis, l'artiste partit vivre en Hollande au cours des des années 50. Dans ce pays il fut honoré par la Reine Béatrix lui donna le titre de chevalier. Shinkichi Tajiri vivait paisiblement auprès de sa femme Suzanne. Il était père de 2 filles, Giotta et Ryu. Sa soeur Yoshiko et son frère, James lui survivent. Depuis maintenant environ une quinzaine d'années Shinkichi Tajiri avait tenu a offrir l'une de ses oeuvres aux Bruyèrois.
Le Noeud de la Liberté se trouve au coeur du massif forestier, à deux pas du monument érigé en souvenir des soldats américains.
Ceux qui ont eu la chance et l'honneur de rencontrer Shinkichi Tajiri se souviennent d'un homme humble, d'une grande et vraie gentillesse.
Les obsèques auront lieu jeudi le 19 mars 2009 en Hollande.
Sincères condoléances
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De très nombreux blogs évoquent Shinkichi Tajiri. Voici plusieurs liens qui rappellent l'artiste disparu.
http://nl.wikipedia.org/wiki/Shinkichi_Tajiri
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&langpair=en|fr&u=http://www.cjahs.org/voc_shinkichi.htm&prev=/translate_s%3Fhl%3Dfr%26q%3DShinkichi%2BTajiri%26tq%3DShinkichi%2BTajiri%26sl%3Dfr%26tl%3Den.
Un très beau site montre Shinkichi Tajiri et donne accès à un registre de condoléances :
http://www.shinkichi-tajiri.com. ( lien direct dans la colonne de droite, liste de sites amis )
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Remerciements : à Eileen Shima Roulier, fille de M Terry Shima, vétéran du 442 et président de l'association JAVA qui a fourni les informations utiles à cet article.
Remerciements : à Martial Hilaire, président de l'association bruyèroise du Chemin de la Paix et de la Liberté qui a alerté AVISON, autrement de la disparition de Shinkichi Tajiri.
Remerciements : à Gérard Henry, ami de Shinkichi Tajiri et à qui appartiennent les photos de l'artiste qui ont été empruntées pour la nécrologie.
Remerciements : à Gérome Villain qui a apporté son aide.
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18/02/2009
Pétition pour un timbre : YES !
Mission accomplie, les 10 000 signatures ont été enregistrées à 18 h 15. Ce 10 000 est anonyme, un symbole, pour une grande chaine d'amitié.
La pétition pour la création d'un timbre de la poste américaine à l'effigie du 442e Régiment de combat composé de soldats japonais-américains qui libérèrent héroïquement la ville Bruyères se poursuit. On continue de se mobiliser sur ce bon chemin. De la Paix. Évidemment !
En lien direct dans la colonne de droite le site officiel, et celui pour signer la pétition.
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17/02/2009
Rappel : pétition pour un timbre
Beaucoup de monde aura déjà entendu parler de la pétition pour la création d'un timbre de la poste américaine à l'effigie du 442ème Régiment de combat composé de soldats japonais-américains qui libérèrent héroïquement la ville Bruyères.
Des soldats qui assurèrent la relève du 1er Bataillon américain du régiment texan de Fort Alamo : le 141e Régiment d'Infanterie US encerclé par l'ennemi au Trapin des Saules près de Biffontaine.
Cette pétition lancée fin 2007 est aujourd'hui à un tournant et une nouvelle impulsion en la faveur cette création serait la bienvenue au moment où la commission est prête à rendre son verdict. C'est pourquoi il serait marquant de dépasser le chiffre symbolique des 10 000 signatures électroniques. Il n'en manque maintenant que moins d'une trentaine. La campagne française a déjà eu un effet très important et nous ne pouvons qu'apporter notre soutien à ces hommes qui nous ont rendu notre liberté il y a 65 ans.
En lien direct sur Avison, autrement dans la colonne de droite le site officiel et celui pour signer la pétition.
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29/07/2008
Amitié franco-américaine
Gérôme Villain et Hervé Claudon, deux jeunes hommes du secteur bruyèrois sont de retour d'Amérique.
Les 18 et 19 juillet dernier s'est déroulé sur la base militaire du Camp Mabry à Austin au Texas un symposium sur le « Bataillon Perdu » de Bruyères-Biffontaine, l'une des dix plus grandes batailles du dernier conflit mondial. Des Vosgiens, Gérôme Villain et Hervé Claudon étaient présents, invités par Patti Stickle - l'une des responsables de l'association de la 36ème Division d'Infanterie US - pour représenter la France dans cette manifestation regroupant des vétérans, historiens ou intéressés venus de tous les Etats-Unis. C'est grâce à leurs travaux de recherche sur l'histoire de la libération entre Remiremont et Bruyères et la récente découverte par Gérôme de deux réservoirs auxiliaires d'avions américains P-47 largués fin octobre 1944 sur le site du Bataillon Perdu qu'ils furent conviés à cette manifestation. Les deux containers furent largués dans Le but d'apporter des vivres, médicaments, piles et munitions en attendant d'être secourus par les soldats d'élite japonais-américains du 442 RCT au prix de pertes considérables. Ces deux objets furent ensuite gracieusement rapatriés par la société de transport américaine Fedex jusqu'au musée de la 36ème Division d'infanterie US basée à Austin.
Photo Musée 36th Austin
Ces deux pièces de collection furent le point de départ de cette manifestation au Texas. Pour cette action, Gérôme Villain s'est vu remettre par le Lieutenant Général Charles G. Rodriguez, Adjudant Général de l'Etat du Texas - le plus haut gradé de la Garde Nationale du Texas et commandant des forces militaires de cet état - un aigle en Bronze et un certificat d'appréciation, signes de reconnaissance de ses efforts pour l'enregistrement de l'histoire de la 36ème Division d'Infanterie US. Le Major General John T. Furlow, son assistant remit également une médaille aux deux français en témoignage de gratitude pour leurs travaux.
Lors de la cérémonie, les hôtes français ont successivement lu en français des messages de sympathie adressés par les Communautés de Communes de la Vallée de la Vologne et de Brouvelieures, ainsi que par la mairie de Bruyères. Ils furent ensuite transcris par Eileen Roulier-Shima, véritable ambassadeur de la France dans son pays. Ils ont également offert au musée d'Austin une lampe en lithophanie créée pour la circonstance par les Ets Grandidier de Cheniménil afin d'illustrer le savoir-faire local. Cela permit aux nombreux américains présents de considérer que l'intérêt français envers leurs libérateurs était toujours présent. L'un des intérêts majeurs de ce symposium était de démocratiser le sacrifice des nisei - américains d'origine japonaise - qui souhaitèrent affirmer leur loyauté envers leur nouveau pays alors que leurs parents étaient internés en camps de détention dans le désert de l'Arizona suite à l'attaque japonaise de Pearl Harbor. C'était, selon Terry Shima - président de l'association JAVA qui regroupe des vétérans du 442 RCT - la première fois qu'une reconnaissance de cet ampleur avait lieu. Cette prise de conscience fut accentuée par la présence des deux vosgiens appuyée par celle d'Elisabeth McKay - présidente de l'Alliance française à Houston - et de quelques français résidents aux Etats-Unis. C'est pourquoi Terry Shima leur remit - ainsi qu'aux deux organisateurs de cette manifestation - un symbole d'amitié matérialisé par le précieux insigne du 442 RCT. Le slogan « Vive la France » fut alors crié et applaudit dans la salle sous la présence côte à côte des drapeaux français et américains.
La tête pleine de souvenirs, Gérôme et Hervé quittèrent le Texas avec un message d'amitié et un présent pour les Vosges offert par les américains. Ceux-ci seront officiellement présentés lors d'une prochaine cérémonie à Bruyères.
Remerciementq à Hervé Claudon et Gérôme Villain pour l'information et les photos
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