Granges-sur-Vologne-Autmonzey: Quatre logements réhabilités dans un immeuble du Toit-Vosgien pour accueillir des réfugiés d'Ukraine (22/05/2022)

Même si bien sûr le choix de Vladimir Poutine de déclarer la guerre à l'Ukraine est dénoncé meurtrier, portant atteinte à la paix et à la stabilité de l'Europe, la décision de réhabiliter un immeuble de la rue des Bas-Champ en vue d'accueillir des réfugiés ne peut que  réjouir. Une action menée conjointement entre la commune de Granges-sur-Vologne-Autmonzey, une trentaine de bénévoles, et le Toit Vosgien est saluée exemplaire. Une réception avec découverte des locaux a permis d'en mesurer encore davantage tout le bien fondé. Frédéric Thomas, maire de la commune précisait la genèse d'une l'affaire rondement menée. Et dit sa fierté d'être maire de Granges-sur-Vologne-Autmonzey.

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"Au-delà des mots il nous fallait agir, et ce dès le 4 mars, j'ai réuni le conseil. Le conseil municipal a fait preuve de solidarité en proposant d'accueillir sur notre territoire des familles déplacées en provenance d'Ukraine. Pour ce faire, il nous fallait un lieu d'hébergement durable. Suite à la proposition de René Stach, adjoint qui avait ciblé les quatre logements vacants du Toit Vosgien, j'ai immédiatement contacté le président du Toit Vosgien, David Valence, pour savoir s'il était partant pour un partenariat avec la commune de Granges-sur-Vologne-Autmonzey. Il n'a pas hésité une minute pour me dire oui ! ..." Très rapidement, Patrick Schmitt, directeur général du Toit Vosgien s'est déplacé avec d'autres responsables pour estimer la faisabilité du projet, expliquait Frédéric Thomas soulignant une réactivité et un engagement sans faille.

Une convention de mise à disposition gracieuse des 4 logements, tenant compte des besoins matériels avec le remplacement de deux chaudières, fut signée. Ensuite, c'est une véritable entreprise de rénovation qui se mettait au travail pour rendre les lieux parfaitement habitables. Pas moins de 1050 heures furent consacrées à la réfection, l'ameublement, l'achat de produits de première nécessité... Ne laissant rien au hasard, l'accompagnement administratif, les possibilités d'inscriptions scolaires, ou parmi d'autres l'aspect médical ont été soigneusement étudiés sous la houlette municipale. L'élu remerciait encore le bailleur social et la mobilisation qui permirent de développer une action citoyenne. Et d'exprimer toute sa fierté d'être maire d'une commune généreuse et accueillante.

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Animé d'un même sentiment, David Valence soulignait "Un vrai modèle de solidarité à l'échelle locale" Et d'ajouter " Nous sommes là en plein dans le rôle de solidarité du Toit Vosgien. Avec l'élan d'un ambitieux programme de rénovation, la mobilisation du bailleur, les gens qui ont offert de leur temps, et tous ceux qui ont contribué à ce résultat, cela donne envie de croire en la société ! " David Valence évoquait également, la nécessité de se référer à un incontournable devoir de mémoire.

 Quelque 7000 euros de dons, notamment celui d'un ancien habitant demeurant aux États-Unis, ont permis  que l'immeuble construit au début des années 1970 (à l'époque le premier du Toit Vosgien à Granges sur Vologne) et qui semblait à plus ou moins long terme voué à la démolition abrite désormais des familles ukrainiennes fuyant la guerre qui sévit dans leur pays d'origine. Chacune est dotée d'un référent pour ses démarches. Elles sont également accompagnées au quotidien par des bénévoles.

Sous préfète à Saint-Dié-des-Vosges, Carole Dabrigeon mettait l'accent sur la qualité de l'accueil et rappelait qu'au besoin un guichet unique était ouvert en préfecture à l'intention des personnes déplacées. Soit actuellement  489 dans les Vosges, dont 200 mineurs. On en compte 354 hébergés par des particuliers. Avec les logements du Toit Vosgien refaits, la représentante de l'État se félicitait de constater des solutions pérennes.

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De leur côté, grâce à une traductrice, des familles présentes ont dit toute leur reconnaissance et le désir remercier pour l'accueil reçu en se rendant utiles. Sachant que la guerre, le bruit des bombes et des alarmes continuent de traumatiser des personnes et des enfants,  Frédéric Thomas a dit avoir fait supprimer la sirène d'alarme du mercredi midi.

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