Vosges : l'adieu à Jean-Paul Marchal de Christian Tarantola (13/09/2016)
Nous avons tous connu dans notre vie des hommes d'exception qui ont donné tout ce qu'ils pouvaient dans tous les domaines à leurs contemporains.
Comme beaucoup, j'ai accompagné notre ami Jean Paul MARCHAL, dans ce dernier adieu qui lui fut adressé.
Pendant cette heure, durant laquelle défila, à travers de si beaux et touchants témoignages ce que fut la grandeur de sa vie ,je me suis rappelé : Jean Paul, je l'avais rencontré, il y a quelques dizaines d'années dans le cadre de notre Imagerie. C'était un très grand, qui déjà, avait cette simplicité qui transpirait dans ses œuvres. On reconnaissait immédiatement son " coup de patte " dans le dessin et la douceur de ses couleurs
.
Cet artiste savait tout faire avec un morceau de papier. Il le transformait, et faisait jaillir alors par toutes sortes de procédés la magie de l'image : bois gravés , linos et autres donnaient par ses mains vie à ce monde si particulier, signé du maître.
J'ai eu la chance de pouvoir pénétrer dans cet atelier dont l'ambiance vous saisissait de suite, vous projetant, oh sans violence dans un autre monde, le sien qu'il vous faisait partager avec toute sa foi, sa joie, sa gentillesse.
Et j 'écoutais la leçon, proférée par lui, le grand pédagogue qui vous donnait l'impression d'être intelligent Car il était resté pédagogue. Il y a deux ans, il était venu passer une matinée dans notre école, transportant sa presse . Nous l'avions alors vu dans cet exercice face et avec les enfants. Il les avait, eux aussi transportés, subjugués, nous aussi par ailleurs qui avons pendant ces heures tout oublié
.
Jean Paul restera l'humaniste profond, si plein de bonté et de gentillesse. C'est aussi le souvenir d'un homme penché sur son dessin, les yeux pétillants d'intelligence souvent une lueur amusée, chaude. Celui que l'on allait voir derrière cet espèce de comptoir lors des fêtes de l'Imagerie qui accueillait tous ces visiteurs ,toujours disponibles ,prêt à expliquer .
Je ne puis regarder une image de sa main, sans éprouver une émotion réelle et profonde, sachant tout ce qu'il y a de poésie ,de don de soi;
Au revoir Jean Paul .
C.Tarantola