Docelles : Les ex-salariés de la Papeterie à Nancy le 19 mai (15/05/2015)

Communiqué de Presse
 
"Docelles, le 13 mai 2015,
 
Les ex-salariés de la Papeterie de Docelles regroupés en SCOP seront ce 19  mai à la Cour d’Appel de Nancy.
 
En effet, en janvier dernier, une demande en référé au conseil des Prud’hommes avait permis de protéger la papeterie jusqu’au 15 avril, mais le groupe UPM a fait appel de cette décision. Les associés de la SCOP espèrent obtenir la même protection pour les mois à venir en présentant une nouvelle demande en référé auprès du Tribunal de Commerce d’Épinal qui sera entendue le 4 juin … UPM a déjà réussi à retarder le débat sur la cession des actifs industriels de Docelles pendant presque un an en faisant renvoyer l’affaire du Commerce aux Prud’hommes puis des Prud’hommes au Commerce.

Ainsi, elle ne sera entendue sur le fond au tribunal de Commerce que le 16 juin prochain.
 
Pour mémoire, en janvier 2013, le groupe finlandais UPM décide brusquement de vendre l’usine de
Docelles, la plus vieille papeterie de France située dans les Vosges. Quelques mois plus tard, après avoir refusé l’offre d’un repreneur, UPM annonce sa décision de fermer le site, provoquant la disparition de 160 emplois directs.  Certains salariés ont monté un projet de reprise sous forme de SCOP. Ce projet se concentrait entre autres sur la fabrication de papiers d’emballage alimentaire et de papiers
spéciaux destinés à la digigraphie, marchés qu’UPM avait choisi de ne pas aborder. 85 anciens salariés l'avaient rejoint, 30 personnes devaient être immédiatement recrutées. Il était prévu qu’en deux ans, les effectifs remonteraient à 160 salariés. Ce projet a reçu l'appui de l’Union régionale des SCOP, du Conseil régional de Lorraine, du Conseil général des Vosges, du cabinet du préfet. Un financement de 12 millions d'euros a été réalisé associant la BPI et deux établissements bancaires. Le projet
est bouclé fin février 2014.
UPM avait jusqu'alors indiqué que, faute de repreneurs, il laisserait l'usine aux salariés pour un euro symbolique et devait participer financièrement au plan de reprise par le biais du plan social. En février 2014, UPM exige une offre de la part des salariés. Ceux-ci réétudient leur capacité de financement et offrent 3 millions d'euros à UPM. 5 mars 2014 : UPM refuse l'offre et indique qu'il en attend 10 à 12 millions, et ce, alors qu'il n'a aucun repreneur en vue. Les salariés, n'ayant pas les moyens de financer une telle
somme, ont décidé d'attaquer UPM au Tribunal de Commerce et aux Prud'hommes pour non-respect des engagements. "
 
 
Contact : Nicolas Prévot - sauverlapapeteriededocelles@gmail.com

Tel. 06 85 04 76 45

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