Bruyères : Le lieutenant Lallemand passe le commandement au major André (29/02/2012)
Cette fin février marquera date au sein de la brigade territoriale autonome de gendarmerie de Bruyères avec le départ du lieutenant Dominique Lallemand à destination de la compagnie de gendarmerie de Sarrebourg. Cela, à la faveur de sa prochaine promotion au grade de capitaine le 1er août 2012. Le lieutenant Lallemand prend désormais les fonctions de commandant en second de la compagnie de ce coin de la Moselle.
Une réunion avec élus des villages environnants destinée à faire le point de la situation locale précédait le traditionnel pot de départ du commandant de brigade.
Sur place, dans les locaux de la gendarmerie de Bruyères, le chef d'escadron Gangloff, commandant de la compagnie de Saint-Dié évoquait une belle carrière entamée il y a plus de 32 ans. « Vous êtes entrés dans l'institution le 1er décembre 1980 comme gendarme auxiliaire. Vous terminez vos obligations du service national avec le grade de brigadier-chef et entrez en école de gendarmerie, au CIGA de BERGERAC. À l'issue des 6 mois de formation de cette scolarité que vous réussissez brillamment (classement 16ème / 122), vous optez pour la gendarmerie mobile et à compter du 5 juin 1982, vous êtes affecté à l'actuel EGM 16/7 de Baccarat. Ce choix (en est ce un ?) vous permet d'effectuer quelques déplacements, dont la Nouvelle-Calédonie et la Corse, à deux reprises. Le changement de subdivision d'arme vous amène le 16 mars 1988 à la brigade de Pompey en Meurthe-et-Moselle où vous restez jusqu'au 15 avril 1995. Vous quittez cette unité, car entretemps, vous avez satisfait au diplôme d'officier de police judiciaire en 1992 et c'est au titre de l'avancement au grade de MDL/Chef que vous rejoignez la brigade de Neufchâteau. C'est le retour dans les Vosges pour vous qui en êtes natif et pour toute votre famille. Votre promotion au grade d'adjudant vous renvoie hors de ce département, mais pas trop loin puisque le 1er juillet 1999, vous prenez le commandement de la brigade de Badonviller, de nouveau en Meurthe-et-Moselle. Vous y restez jusqu'en 2006 après avoir été entretemps promu au grade d'adjudant-chef avec maintien sur place. Vous arrivez à la tête de la brigade de Bruyères le 1er août 2008 au moment de votre accession à l'épaulette en qualité d'officier issu du rang. »
Le commandant saluait encore un brillant parcours jalonné de nombreuses qualifications ou autres titres « ... Votre manière de servir a par ailleurs été récompensée aussi par la Médaille Militaire qui a été attribuée par décision du 31.12.2007. Vous connaissez le respect que je porte à cette distinction et donc à ceux qui sont amenés à la porter. »
Philippe Gangloff tenait à souligner toute son estime personnelle envers le collègue de travail et l'homme. « Nous avons collaboré pendant un peu plus d'un an. C'est largement suffisant pour savoir à qui on a affaire. Votre personnalité se caractérise par le dynamisme et une totale implication dans tout ce que vous entreprenez... »
Mettant l'accent sur la présence massive d'élus et autorités, dont le député Gérard Cherpion, le commandant de compagnie faisait toucher du doigt l'action menée. «... De concert avec les différents acteurs qui vous entourent et c'est le fondement de l'action de la gendarmerie. Par votre entregent et votre investissement, aucune des 40 localités qui constituent maintenant votre population depuis la réorganisation en 2010 n'a été oubliée ou mise de côté. Je le dis avec d'autant plus de conviction, car même à Saint-Dié, ou au hasard de mes pérégrinations sur la compagnie, ceci est mis en avant par mes interlocuteurs. Dans le même registre, vous avez été à la hauteur des attentes de votre hiérarchie, mais aussi des élus dans l'assimilation de la fermeture de la brigade de Brouvelieures... »
Non sans une certaine émotion, le lieutenant Lallemand prenait à son tour la parole pour évoquer sa période bruyèroise et les objectifs fixés en 2008 par le chef d'escadron Mollard, de la compagnie d'Épinal. La baisse de la délinquance , la baisse des accidents de la circulation et le développement du contact avec les élus entraient dans les lignes directrices. Les bilans exposés parlent d'eux même. « Je vous laisse donc, juges du travail accompli et de la bonne santé de la brigade de Bruyères; brigade que je vais céder dans les jours à venir à mon successeur, le major André... »
Dominique Lallemand exprimait son sentiment du devoir accompli à Bruyères « ... j'éprouve de la fierté à avoir commandé cette unité, car je pense que le bilan du travail rendu est de bonne facture. Je tiens à partager les bons résultats enregistrés avec l'ensemble du personnel qui a servi sous mes ordres. Je les remercie toutes et tous de leur investissement au quotidien. Outre les militaires actuellement présents, je tiens à y associer l'adjudant Suzzarini (muté à Bayon), les gendarmes Vannson (retraité), Barbier (muté à Thouars) et le gendarme adjoint Michel (actuellement en arrêt de travail). Ensemble nous avons réalisé un travail sérieux qui témoigne d'un engagement collectif, de compétences sérieuses et d'un bon état d'esprit. Nous avons su créer et mettre en place une dynamique de groupe, ce qui était aussi l'un des objectifs qui m'avaient été fixés... J'ai pleinement conscience que cela n'a pas été facile tous les jours. Nous sommes toutes et tous différents, avec des tempéraments, des affinités et des caractères divergents. J'ai bien sûr mon propre caractère, mes propres exigences et une rigueur que j'assume ; rigueur qui pour moi rime avec sérieux, professionnalisme, qualité, honnêteté et équité pour tous. Nous exerçons un métier au service du public, pour le public et nous nous devons de nous efforcer d'apporter des réponses aux victimes et leur assurer une qualité de service. J'ai tenté d'apporter ma pierre à cet édifice en m'investissant personnellement, car pour moi le rôle du chef c'est d'être devant... »
Durant le temps de présence du lieutenant Lallemand, quelques belles affaires furent réalisées. Des changements majeurs furent vécus dont la dissolution de la compagnie d'Épinal et la réorganisation territoriale consécutive à la fermeture de la brigade de Brouvelieures. Ce dernier point particulièrement appréhendé à l'époque fut étudié et mis en oeuvre dans l'intérêt des populations. Entre gens de bonne volonté, le cap fut franchi sans heurt. « Un merci particulier aux élus du canton de Brouvelieures pour la confiance que vous nous avez accordée dans cette phase de transition. Je n'oublierai pas la qualité de l'accueil que vous m'avez réservé et la franchise dans les dialogues que nous avons eus préalablement à cette réorganisation, mais également depuis sa mise en place. »
Dominique Lallemand concluait en espérant « avoir contribué à fortifier le lien qui unit les élus et la Gendarmerie dans ces cantons. Nous avons régulièrement été confrontés à des problèmes et en unissant nos pouvoirs, nos connaissances et nos maitrises, nous sommes toujours parvenus à trouver des solutions dans le respect de l'humain et le respect de l'ordre public. » Le lieutenant tenait encore à remercier ses supérieurs hiérarchiques, l'ensemble des sapeurs-pompiers, mais aussi sur un plan plus personnel, son épouse qui l'accompagne dans sa vie depuis 30 ans et qui va notamment devoir faire et défaire les cartons pour la sixième fois !
Bien connu de la population des deux cantons dont il a assuré la responsabilité en qualité de commandant de brigade, le lieutenant Lallemand laisse le souvenir d'un professionnel d'une grande qualité d'écoute, affable et courtois. On lui souhaite ainsi qu'à sa famille un bon vent mosellan. Sans oublier de saluer, le major André, qui prend le commandement de la brigade territoriale. Bonne continuation !