Bruyères : Raymond Sayer nous a quittés (12/02/2012)
Depuis environ deux ans, ses proches le savaient malade et lui même combattait sans se plaindre une maladie dont il n'ignorait rien. Pourtant, rien ne laissait à prévoir une issue fatale aussi rapide. Raymond Sayer s'est éteint à l'âge de 82 ans, vendredi à l'hôpital de Bruyères où il était entouré de soins, d'attentions et de l'affection des siens.
Né le 30 juillet 1930 à Granges sur Vologne, Raymond était l'aîné d'une fratrie de 5 enfants. Fils de Marie et Émile Sayer, il déménagea plusieurs fois au grès des affectations de son père employé SNCF. Un drame survint. Émile Sayer fut fusillé à Toul en 1945 par les Allemands. Immédiatement, alors qu'il n'avait que 14 ans, Raymond fit preuve d'une grande maturité et d'un sens des responsabilités en prenant ses frères et soeurs et la destinée du foyer en charge.
Sa mère ayant trouvé un emploi de garde-barrière, à Granges sur Vologne, puis à Laveline devant Bruyères, il revint vivre avec sa famille dans les Vosges. Embauché à la scierie Grosjean, M. Sayer intégra ensuite une école du bois. Il travaillera comme affuteur à la scierie Valence de Domfaing, puis chez Demangeclaude à Granges sur Vologne. En 1966, Raymond Sayer épousa Liliane De Seegner. Le couple élèvera cinq enfants : Nicole, épouse Claudel qui habite à Fays, Sylvain à Bouxières aux Bois, Murielle à Bruyères, Michel à Jeuxey, Christelle à Vigneulles (54). Au fil des ans, devint neuf fois grand-père. Retraité, il occupait son temps à cultiver son potager et prenait plaisir à faire lui même son bois de chauffage.
D'un caractère bien trempé, parfois même rugueux, pour qui ne le connaissait pas, Raymond Sayer pouvait paraitre dur. Il laisse le souvenir d'un homme qui n'envoyait pas dire ce qu'il pensait. Peu démonstratif, dans la tendresse, par pudeur probablement, comme beaucoup de gens de sa génération qui souffrirent de la guerre et d'une époque difficile, Raymond cachait une grande sensibilité et était très attaché à son petit monde. Domicilié au n° 2 de la rue Poincaré, il veillait toujours au bien-être de sa maison. On se rappelle aussi qu'il aimait échanger de longues conversations avec les personnes qu'il rencontrait au gré de ses sorties autour de chez lui et dans Bruyères.
M. Sayer repose au funérarium Lapoirie à Bruyères, ses obsèques seront célébrées lundi 13 février à 10 h 30 en l'église paroissiale de Bruyères. Sincères condoléances à ses proches.