Bruyères : Claude Vanony, l'inoxydable (02/11/2011)
L'artiste, il vient là comme samedi soir à Bruyères à la salle polyvalente pour monter sur scène, c'est le cas de le dire, avec ses gros sabots. Et, c'est parti pour plus de deux heures à nous conter ses bonnes vieilles histoires de derrière les fagots. C'est du grivois, du gaulois, trempé dans une dose de patois, des Hauts. C'est vrai qu'il est Géromois le gars ! Et, qu'en puisant du côté, du côté de la ferme d'à côté, du cueilleur de jonquille, de la tarte aux brimbelles, de nos petites et grandes manies ou des institutions, il trouve une mine d'inspiration.
L'accent (ben, oui quoi, dans les Vosges, on a not'e accent... ) appuyé à la masse, on croirait reconnaitre le père machin. Mais si, celui là même avec qui s'est pris la tête avec l'agent de chez la « dédéfe ». Claude, on l'appelle par son prénom, parce qu'il est des nôtres. À la bonne vôtre ! Ses sketches, même réchauffés, c'est comme la potée de chez nous, avec du lard et de la saucisse dedans, c'est toujours bon ! On rigole.
Faire le clown c'est tout art. Le gens sont venus se détendre. Cela marche et les zygomatiques s'en souviennent !
Beaucoup de monde à la salle polyvalente de la ville. On se marre !
Avant l'entracte, l'artiste promet une surprise pour la seconde partie. On va boire un coup du côté de la buvette, vingt minutes, pour se dégourdir un peu les jambes.
Côté buvette. Les organisateurs sont contents, le spectacle est réussi et le public est là !
C'est reparti. Le baladin joue air d'harmonica pour annoncer son copain, chanteur, Dominique Walter. Auteur, compositeur, interprète.Dominique Walter est de la famille de ceux qui furent des filatures. Le texte « Les Corons » de Pierre Bachelet lui a apporté de quoi réécrire un texte fort émouvant « Au Nord c'est les corons, à l'Est c'était le coton... » Le public reprend en coeur, l'émotion est palpable.
On revient sur un tout autre registre, le chanteur qui s'accompagne à la guitare a aussi composé « Les Vosgiennes ». La chanson égrillarde circule sur internet. Ambiance bon enfant, même si là le texte ce n'est pas pour les gosses ! « Je ne sais pas quel âge vous avez, mais vous êtes un sacré beau mec ! » lance une dame du côté des premiers rangs.
Claude Vanony revient, les gens passent une bonne soirée. Savez-vous qu'en janvier 2012, il fêtera ses 50 ans de carrière sur la scène de l'Olympia à Paris ? Il a quel âge « le » Claude ? Celui de ses artères ! Et, si rire vaut un steak, l'artiste qui n'a pas la grosse tête pour deux sous à le respect de son public affamé, il vous en sert tout un buffet à volonté !
Salut « le » Claude !