Champ le Duc : du Zig-Zag, il reste les étoiles (19/08/2009)
Tatatoum, tatatoum, le Zig c'est une dizaine d'ateliers ludiques pour évoquer notre histoire ! Tatatoum tatatoum, le Zag c'est de la musique, du cirque, le plus petit son et lumière du monde, plein de trucs marrants... Tatatoum, le Zig- Zag, tatatoum, tatatoum, le Zig Zag Festival, c'est tout cela réuni uniquement pour le meilleur. Ce 15 août 2009, Champ le Duc enfilait son habit de lumière. Désormais, Zig Zag festival s'inscrira dans les annales de la fête, la vraie. Celle déride et qui muscle les zygomatiques. A vue de barbe d'empereur Charlemagne (dit-on à l'origine de la construction de l'église romane du village) des centaines de gosses de tout âge dégustèrent du Zig et du Zag. Il s'agissait pour les organisateurs de construire à partir de onze heures du matin et jusque presque minuit un festival autour du mot « histoire ». Mais non, pas l'histoire à peine sortie d'un bouquin que l'on n’a même pas envie d'ouvrir. Non, non, Zig-Zag festival, c'est de l'histoire sérieuse, pétillante, enrichissante, celle-là même qui sans qu'on l'y pousse entre en rigolant dans toutes les têtes !
L'histoire, celle de Champ le Duc, avec ses habitants, sa vie d'antan, ses vieux métiers, ses photos, ses souvenirs, son église, bien sûr, l'histoire déclinée sans façon. La porte de la vieille forge s'ouvre. Marcelle est là, elle se souvient de ses ancêtres forgerons. Les lieux sont demeurés, en l'état. Le sol est de pierres taillées, au mur des outils attendent peut-être seulement d'être repris en main. L'antique forge racontée par Marcelle André, le soufflet, le feu... Rien n'a changé. Depuis, plus de cent ans... le temps s'est comme arrêté là.
Tout autour et sur le grand pré fraichement fauché derrière l'édifice religieux, des stands fonctionnent simultanément. Les espaces étant petits, les spectateurs se répartissent, au gré des envies, on y va. On revient par là, des artistes s'adonnent à la peinture, s'exposent. On rencontre des connaissances, on papote, les gamins courent un peu partout. Pas de problèmes. Près du château, le coin des histoires attire son monde. La visite de l'église permet de mieux connaitre ce monument entièrement restauré, grâce aux subventions des institutions, mais aussi grâce à un legs. Hubert Demange, et quelques autres en connaissent toutes les voutes. Tiens là en bas, ce sont les « fourmis » de l'ATA qui travaillent la broderie au son de l'épinette. Arlette a apporté ses créations entièrement fabriquées avec de la récup. Une réussite ! L'ouvrage du bois, la poterie... on s'essaye à l'art. Les patchworks de Françoise Frisonroche et ses amies du club bruyèrois forcent l'admiration.
Pas mal de monde, environ 170 personnes avaient choisi de déjeuner sous le grand chapiteau. Une colossale salade niçoise, des grillades, des frites, des pâtisseries... attendent les convives. Le repas est servi, fort copieux. Le choix des mets plait. Le soleil plombe un peu le début de l'après-midi. Bonne occasion d'aller faire un tour du côté de l'ancienne féculerie ou d'entrer dans la fraicheur de l'église. Tout autour de la nef, des artistes ne demandent pas mieux que de partager leurs connaissances. L'enluminure, la calligraphie, la lithographie s'abordent sans complexe. Un guide commence une visite des lieux sacrés. Tout peut être vu par les enfants, tout peut être vu par les parents ! Le cirque Gones, le théâtre Loin et c'est très bien, les marionnettes vivantes de Voleur de poules Prod, la musique traditionnelle imaginaire de Bartok, Michel Schaeffer, les Jolies Mômes, les frères Cibouls, les contes d'Aboudbras, Dof dans la danse contemporaine, le groupe de pop-rock Ben Rain, les Culs trempés... et tous les autres qui comme l'atelier d'écriture le Cri de la laitue sont en train déjà en train de hurler " et nous et nous ? ! " ont trempé le maillot (si, si ! on en a même vu sécher !), tous donc se laissait aller au bonheur de jouer la comédie. L'association Villages en fête, , la compagnie Loin et c'est très bien, la Charlemagne, la Récrée, la Dame de Champ, le CAB de Bruyères, le Moto club de Saint-Dié, l'ATA, l'association bruyères Croq'arts... se sont mis en quatre pour faire plaisir. Sans oublier tous les bénévoles qui se retroussèrent les manches pour donner un coup de main. Et, sans qui pas de Zig Zag possible !
Il faut aussi citer le maire de Champ de Duc, Françoise Blanc, le président de la communauté de communes André Claudel, la conseillère générale, Martine Gimmillaro qui représentait là le président Poncelet, des maires élus de communes environnantes, dont Beauménil et Fiménil... Et puis, il y a la Communauté de communes de la vallée de la Vologne qui a parrainé le Zig Zag. Et puis, il a aussi ceux qui ont donné de l'argent qu'il faut citer (sinon ils seront déçus et risqueraient de bouder...) la CAF des Vosges, le conseil général des Vosges, le conseil régional de Lorraine, la mairie de Champ le Duc, la communauté de communes de la vallée de la Vologne.
Du coq du clocher à l'âne du père Bobosse, de l'église à William Shakespeare, de l'histoire de Saint-Nicolas ( le vrai, puisqu'on vous dit qu'il existe c'est qu'il existe ! Na ! ) aux délires de Bernard l'Epinard, du drôle de jeu de quilles suédoises, à la grenouille croqueuse de galets, à l'écriture, en passant par une crêpe avec un bon demi de bière pour les grands, et un soda pour les p'tiots, Zig Zag baignait dans une tempête de soleil sur ciel bleu. Les lumières se sont éteintes, la musique s'est tue (dommage, car on voulait encore de la cornemuse !), les artistes sont partis... Le ciel est resté dans la nuit claire d'août, les yeux brillent encore de joie. Une comète est passée. C'est la nuit des étoiles. Magique.