Bruyères : les facteurs en colère (25/05/2009)

Cela ne fait pas un pli, le courant ne passe pas en ce moment entre les facteurs et la Poste. C'est même une véritable petite révolution qui a été constatée lundi 25 mai 2009 à Bruyères où les facteurs avaient posé leurs sacoches. Car, en plus des revendications nationales de la corporation, les locaux avouent un malaise certain face à la restructuration du bureau local et du déménagement du tri postal sur la zone bruyèroise de Barbazan. « On déménage dans trois semaines et on ne sait rien ! » Sur le plan général, les méthodes de la hiérarchie ne sont plus du tout comprises.

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 Un sentiment d'incompréhension vient laminer le moral des facteurs. « On nous disait qu'environ 20 % des départs en retraite ne seraient pas remplacés. Or, c'est plutôt maintenant 50 % ! Les nouvelles directives avec la mise en place des « Lundis bleus » ulcèrent les gens de la Poste qui se sentent dépréciés dans leurs fonctions. « On nous dit que nous ne travaillons pas assez... On nous reprend des repos compensateurs... Nous sortons par tous les temps. Et savez-vous, combien de temps on nous accorde pour déposer le courrier dans une boite ? Seize secondes ! Comment voulez-vous que dans ce cas nous prenions le temps de savoir si la personne âgée que nous visitons va bien ? Et, encore plus de vendre un carnet de timbres, de prendre une enveloppe ? Les conditions de travail sont mises en cause. « Nos outils, nos voitures... sont obsolètes. » Après 10 ans de carrière, un facteur assure percevoir environ 1200 € net. Au bout de ses 26 ans de service, une autre personne indique toucher aux alentours de 1400 € net. Et, regrette que les plis non adressés (publicités) ne soient plus rémunérés de façon satisfaisante. « Depuis un an, j'ai perdu environ 200 € par rapport à ce que je recevais avant ! » L'ambiance générale du bureau est également mise en cause par les facteurs qui regrettent le bon temps où les départs en retraite, les arrivées... étaient salués. Où on se retrouvait le week - end pour une partie de pêche en famille. « Les gens sont inquiets et cela se ressent... » P1180826.JPG

P1180823.JPGAssuré par plus 90 % du personnel, le mouvement bruyèrois était juste suivi de loin par les contractuels. « Eux, ils gagnent à peu près le SMIC, et ils ne peuvent pas faire grève ! »

 Les facteurs expliquent qu'ils ont le sentiment de n'être plus que des numéros.P1180827.JPG

 Et refusent tout net travailler toujours plus pour gagner moins. Et cela, ils veulent le faire savoir, comme une lettre à la Poste !

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