Bruyères : la foire de printemps tient le cap (12/05/2009)
On pouvait légitimement se demander en cette période difficile pour beaucoup de monde ce qu'il adviendrait de la foire de printemps bruyèroise. Et, sans doute, parce ce que cette manifestation est bien enracinée dans les traditions locales, la 56e édition vient d'avoir lieu dimanche 10 mai 2009 sans avoir à écoper de trop lourdes vagues d'inquiétudes. À la barre de l'association Bruyères-Dynamique, Anthony Ruez a réussi avec son petit équipage de commençants dévoués autour de l'organisation à éviter écueils et lames de fond.
Il faut même reconnaitre que même si on a connu des périodes plus fastes pour le commerce en général, la foire 2009 a plutôt bien vécu. D'ailleurs, serait-ce là un signe de sa vitalité, il a fallu dès le matin canaliser les traditionnels chicaillas.
Comme toujours, mais un peu plus fort cette fois, des camelots en sont presque venus aux mains pour des histoires de places. Rien de bien méchant, mais tout même. La maréchaussée qui veille au grain a dû intervenir pour calmer un peu trop d'ardeur. L'intrus fut sorti avec armes et bagages. Bon, chacun à son emplacement, la foire pouvait débuter pour environ cent trente exposants.
Un oeil sur l'ensemble, un autre sur le ciel, les organisateurs n'avaient plus qu'à laisser les choses se dérouler.
Les prévisions météo les plus pessimistes pourrissaient littéralement la journée. Fort heureusement, il n'en fut rien. Tout juste quelques gouttes, mais rien qui ne gâche la foire.
Flonflons de la fête foraine, chants et musiques des Andes, produits venus d'Afrique ou de Chine, tout y était !
Rapidement, les gens arrivaient, et sitôt l'inauguration officielle réalisée sur les coups de onze heures, on pouvait tenter d'identifier les honorables invités de la confrérie bruyèroise de la tourte à la pomme de terre, tous en cortège vers le kiosque.
Couvre-chef vissé sur la tête, Maurice Gros, le maraîcher de Fiménil proposait ses pousses de fleurs et légumes. « Faites gaffe tout même, les saints de glace ne sont pas passés avant le 13 mai ! » Plus très longtemps à attendre, les apprentis jardiniers pouvaient faire provision de pieds de choux, tomates, céleri...
Cette année, les marchands de charcuterie étaient légion. Porc, chèvre, âne, chevreuil, sanglier... tout semble transformable (non pas le canari !) en saucissons assaisonnés à toutes les boites d'épices et de fantaisie.
On trouvait de tout, des vêtements bien sur, avec coté tendance, la photo du Ché sur le maillot, les chaussures, et même les sacs à dos n'y échappent pas !
Un retour en force des bermudas fleuris pour hommes semble se dessiner pour l'été prochain. Et, pour le must, la paire de tongs imitation croco !
Waooouu, le style !
Une gaufre, un casse-croûte (uhmmm... les merguez fleuraient bien bon !), une barbe à papa, des churos espagnols, des glaces italiennes qui n'en finissent pas de monter vers le ciel, ou encore une tourte à la pomme de terre vendue dans les commerces alimentaires et sur le stand du CAB ( Cercle animation de Bruyères) on pouvait se restaurer selon les goûts.
En mettant son bulletin dans les urnes, des bons d'achats et beaux lots pouvaient être remportés !