Brouvelieures : obsèques de Jean Forterre (14/04/2009)

JEAN FORTERRE LastScan.jpgCe mardi 14 avril 2009, à 10 h 30, beaucoup de monde rendra hommage en l'église de Brouvelieures à Jean Forterre décédé à la veille du week-end de Pâques à l'âge de 82 ans. Ainé de Renée, Jean naquit le 26 octobre 1926 et vécut sa tendre enfance jusque 6 ans à Rehaincourt (54) chez sa grand-mère. Âgé de 11 ans, il devint pensionnaire d'une école. C'est en 1940 que les parents Forterre vinrent dans les Vosges pour habiter Brouvelieures. Le chef de famille travaillant alors comme facteur, la mère comme receveuse de la Poste. Très tôt, Jean montra des dispositions pour la vie militaire et s'engagea en 1946. Son métier le conduisit en 1948 au Maroc où il demeura un an. Jean Forterre fut alors volontaire pour l'Indochine et le Nord Vietnam de 1949 à 1954. Son courage reconnu et cité à l'ordre de l'Armée française. Un nouveau poste lui fut confié au Maroc de 1952 à 1955. Jean Forterre revint alors sur le continent, mais à peine rentré à Sarrebourg, il choisit sans attendre de partir pour l'Algérie. Il obtient alors la fonction d'adjoint au commandement des SAS de septembre 1956 à septembre 1959 à Morsoot. Le 1er août 1958, il fut honoré d'une citation personnelle à l'ordre de la division. Il sera blessé le 1er décembre 1958 en service commandé du côté de Tébessa. La guerre terminée, il revint comme militaire à Tour. Jean Forterre achèvera une belle carrière militaire en décembre 1972 à Toul avec le grade de capitaine. Médaillé militaire, chevalier de l'Ordre du Mérite depuis 1971. Titulaire de la reconnaissance de la Nation, de la Croix du combattant volontaire en Indochine et AFN, de la médaille coloniale Extrême-Orient, la médaille commémorative Indochine et Afrique du Nord, Jean Forterre fut toujours salué comme militaire valeureux. Son sérieux et son sens du devoir se retrouvèrent également dans la vie associative. Il devint trésorier de la Légion Vosgienne au sein de la section bruyèroise, également des anciens combattants et victimes de guerre. Il prit encore à Bruyères de 1985 à 1995 la fonction de porte-drapeau des quatre armes.
Marié à Gisèle Dossmann en 1954, Jean Forterre devint père de deux enfants : Françoise, veuve Chevillard qui demeure à Lille et Roland qui vit au Katar. Veuf de Gisèle depuis 1995, le défunt connut le bonheur d'être six fois grand-père, puis de devenir bis-aïeul. Retiré de l'Armée en 1972, Jean Forterre prit alors avec son épouse la direction de l'hôtel restaurant Dossmann. Une enseigne alors très réputée. Ses proches se souviennent d'un homme de caractère, attaché aux valeurs patriotiques, sociales et humaines. Jean Forterre aimait la Lorraine. Et, se montrait fier de ses racines. Fort cultivé, Jean Forterre était un grand lecteur. Il se plaisait également à pratiquer l'activité des mots croisés. Ces connaissances, ses voyages au travers le monde en faisait un puits de savoir. Jean Forterre laisse le souvenir d'un homme respectable, fidèle à ses engagements et ses convictions. Sa disparition est ressentie avec tristesse par les siens. Il manquera aussi à ses amis auxquels il restait très attaché. C'est une véritable silhouette emblématique du village qui vient de s'effacer. Sincères condoléances.

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