Bruyères : réponse du député, Gérard Cherpion au Collectif autour de l'Ecole (04/04/2009)
Au nom du Collectif autour de l'Ecole, Yannick Remy avait écrit au député de circonscription. Gérard Cherpion, député des Vosges, conseiller Régional de Lorraine a envoyé la réponse suivante, retransmise ici par le Collectif sous forme de lettre ouverte. Et, sans commentaires.
« Monsieur,
Vous avez bien voulu appeler mon attention sur la situation de l'Éducation Nationale, je tenais à vous en remercier, malgré le ton quelque peu polémique votre courrier.
Je souhaitais vous indiquer que I'Éducation Nationale reste la priorité de la politique gouvernementale et je tiens à l'affirmer avec force, notamment en cette période de crise où la formation de nos jeunes est considérée comme le meilleur investissement pour l'avenir.
L'Éducation reste le premier poste budgétaire de l'État (plus de 58 milliards d'euros de budget), avec un budget qui a été multiplié par deux en vingt ans.
À votre affirmation selon laquelle l'instauration des nouveaux programmes et la volonté de réduire le temps hebdomadaire d'enseignements sont contraires à l'avis des professionnels, je tenais à vous préciser que ces décisions ont été prises dans la concertation avec les spécialistes et demandées par 80 % des familles. Le gouvernement ne pouvait pas laisser I5 % des élèves quitter l'école primaire avec de graves lacunes dans les domaines de la lecture, de l'écriture et des mathématiques, sans réagir au niveau de l'organisation et de la méthode de l'enseignement.
Vous abordez rapidement la Masterisation des enseignants. Cette réforme destinée à améliorer le niveau et la qualité de la formation des enseignants aura pour corollaire une augmentation des rémunérations et donc une amélioration du pouvoir d'achat des enseignants. Ces éléments sont aussi contradictoires avec les économies que vous suspectez derrière chaque mesure. Enfin, en balayant rapidement tous les sujets, vous parlez de la suppression brutale de 3000 postes d'enseignants spécialisés issus des RASED. Je m'étonne que vous assimiliez à une suppression de poste leur redéploiement et leur implantation dans les écoles afin d'y exercer des fonctions de maître titulaire. Ces maîtres des écoles assureront les deux heures d'aide personnalisée prévues pour les élèves en difficulté.
Par ailleurs, les manifestations qui se sont déroulées le 29 janvier dernier, et auxquelles vous référez n'avaient pas pour objet particulier de contester la politique du gouvernement en matière d'éducation. Ces manifestations répondaient à l'appel de plusieurs syndicats inquiets face à la crise économique et de ses conséquences sur l'emploi.
Tels sont les éléments que je tenais à porter à votre connaissance en vous rappelant toute l'importance que j'accorde à ce sujet.
Vous souhaitant bonne réception de la présente et restant à votre disposition, veuillez croire, Monsieur, en l'expression de mes sentiments les meilleurs. Gérard Cherpion »