Bois de Champ : accidenté durant une soixantaine d'heures dans un ravin ! (09/12/2008)

Un Bruyèrois, âgé de 27 ans est resté coincé par la tête depuis samedi 6 décembre au soir dans l'habitacle de sa voiture au fond d'un ravin. Toujours conscient, il a été évacué vers l'hôpital en état d'hypothermie.

Trop inquiet face à l'inexplicable disparition de Clément Fombaron, un Déodatien ami du jeune homme a lancé un avis de recherche. « Il m'avait téléphoné samedi soir sur les coups de 23 heures. Il devait se mettre en route pour venir chez moi, à partir de là plus aucune nouvelle... J'ai essayé de l'appeler plusieurs fois sur son portable, et rien. Nous l'avons cherché... »
De son côté, le père du jeune homme, Raymond Fombaron est allé frapper au domicile de son fils âgé de 27 ans.
« J'ai eu peur... On imagine tout dans ces cas là. J'ai même pensé à une agression, alors j'ai fini par forcer sa porte. Personne... » D'autres ont refait plusieurs fois le parcours possible. Sans rien deviner du drame qui se jouait en bord de la D 420.
Les faits qui se sont produits sur cet axe routier très fréquenté sont malheureusement trop fréquents. Beaucoup de gens, dont Claude Antoine, adjoint au maire de Bois Champ, présent sur les lieux en l'absence du premier magistrat, s'inquiètent de cette situation qui perdure.
Début octobre de cette année, un père et son fils de six ans trouvaient la mort à trente mètres de ce nouvel accident. Une autre fois, c'est un car scolaire rempli d'enfants qui partait dans le précipice. Les arbres avaient alors empêché une catastrophe majeure.
Samedi soir, Clément Fombaron roulait en direction de Saint - Dié lorsqu'arrivé à la sortie d'un petit virage au lieu dit « Auberfosse », il a perdu le contrôle de sa voiture, peut-être emportée par le verglas. La berline traversait alors la route en diagonale, et dévalait un ravin boisé profond à cet endroit d'une bonne huitaine de mètres.

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Deux arbres arrêtaient en tenaille la chute de l'automobile. L'avant en bascule sur la rivière Mortagne. Sous le choc, le malheureux conducteur se retrouvait coincé par la tête entre la portière de la porte gauche bloquée dans son ouverture par un arbre et le pavillon de la voiture.
C'est dans cette situation tragique qu'un habitant du secteur, pompier professionnel de passage à bord d'un tracteur découvrait Clément Fombaron mardi 9 décembre en fin de matinée. Immédiatement, Pierre Balland, membre du GRIMP en poste à Gérardmer actionnait tous les secours nécessaires. Vite sur place, les pompiers de Bruyères, Rambervillers, le GRIMP Epinal réalisaient une intervention de désincarcération extrêmement difficile. La topographie du terrain, l'eau, mais surtout la position du conducteur sur son siège, en incapacité totale de remuer la tête prise dans dans la tôle obligeaient à des techniques très pointues.
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Sous les ordres du chef de colonne, Crussiere et du lieutenant Clément, chef de centre à Bruyères, vingt-deux pompiers manœuvraient le plus habilement possible Le tracteur de Pierre Balland permettait alors d'effectuer un point d'attache suffisamment solide pour câbler la descente. C'est après environ deux heures d'efforts soutenus, et de décompression douce de la tête que Clément Fombaron pouvait être délivré. Le jeune homme toujours conscient était pris en charge par les médecins du SAMU d'Epinal. La gravité de son état, et d'éventuelles blessures n'étaient pas connues. Les gendarmes de la brigade de Corcieux se chargeaient de sécuriser le secteur et de collecter les informations utiles. Pour les pompiers pourtant habitués à des situations extrêmes, c'est une réussite d'avoir pu libérer Clément Fombaron. « Sans doute une force de la nature, sans manger, sans boire, dans le froid et dans cette position, presque trois jours... cela tient du miracle... » Mais, des villageois voudraient que des mesures sécuritaires soient prises rapidement : « Avant que cela ne recommence » lâchait l'un d'entre eux.

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