Domfaing : Molière, comme un cocktail bien frais ! (19/11/2008)
Bon appétit, M. Poquelin, ou l’amour et le chagrin font des nœuds.
Le titre de la pièce interpelle déjà. Molière d'hier, Molière d'aujourd'hui, Molière toujours ! La troupe ne fait pas de complexes : « Malaxé, rogné, découpé, tordu les textes du grand Jean-Baptiste. Nous avons saucé son Cocu imaginaire à la Joli(e)s Mômes. Et pourquoi pas ? »
Les Joli(e)s Môme ont eu raison, et tant pis si les puristes s'arrachent le bonnet de poils. L'adaptation de Sganarelle ou Le cocu imaginaire de Molière par Louise et Sylvain Fetet, c'est comme ils disent : « ... Molière comme prête-nom, cache, œillère. Poquelin en coulisse, sans le fard, sans les grimaces. Poquelin c'est Molière tout nu, comme le jambon sans la couenne, l'amour sans le rouge aux joues... »
Sur une mise en scène de Marc Allieri, costumes de Martine Bihr, des musiques Charlotte Nartz, Joël Legrand et Dimitri Collignon. C'est vraiment du Molière autrement ! Les 12 artistes, soit 5 musiciens-comédiens et 7 comédiens-musiciens, un accordéon, un piano, une guitare, 12 voix, un œuf (tchitchitchi), un djembé, 5 garçons, 7 filles, 24 pieds et 40 Tupperwares auront gagné leur pari un peu cinglé. De la musique et du théâtre, de la chanson et des imbroglios amoureux, les gens ont répondu samedi 15 novembre 08 à l'invitation.
La représentation donnée à la salle intercommunale avec le soutien de la communauté de communes du canton de Brouvelieures a séduit son monde. Molière léger, Molière fait de laisser sa perruque au placard, Molière aime bouger. Molière, salle aussi pleine qu'un oeuf ! Des adultes des enfants, Molière aurait aimé ! Diantre maître Poquelin !