Laveline devant Bruyères, résolument vers demain. (12/10/2008)
Rien de tel qu'une belle rétrospective photos pour se faire une idée de la métamorphose. Samedi 11 octobre 08, le président Poncelet s'est longuement arrêté sur celle mise en place dans les derniers murs de l'ancienne filature Mossley Badin.
Un brin nostalgique, Léonard Lalevée se souvient d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. « J'ai vu l'époque où 1100 ouvriers se partageaient les cinq équipes... En 1971, quand j'ai été embauché, il y avait encore ici 620. On a terminé à 32 salariés... »
L'ancien contremaître n'a rien oublié : « Je pourrais encore situer la place des machines, des gens... »
Comme l'a mesuré Michel Langloix, « depuis la faillite de Mossley Badin, bien de l'eau est passée sous le pont de la Vologne, bien de l'encre à coulé...» Le conseiller général évoquait brièvement le déroulement de l'opération mise sur orbite par décision du CRAT (Comité Régional d'Aménagement du Territoire) le 24 juin 2002. L'engagement d'études était alors avalisé. Le 6 juin de l'année suivante, le CRA réservait une enveloppe en vue de l'acquisition du site et de son traitement au titre du 4ème CPER et du Plan Vosges cher à Poncelet.
Novembre 2003, l'EPFL (Établissement public foncier de Lorraine) faisait connaître sa décision d'acquérir le site composé de 32 000 m2 de bâtiments. Le projet s'accélérait en vue de l'implantation de la société Rega (à présent Elys). Il fallut ensuite à l'EPF réaliser moult investigations afin d'estimer le coût d'élimination des déchets et de cerner l'étendue de la pollution des sols. Les tracas à ce propos s'enchaînant, la consignation par le liquidateur de la somme de 380 0000 € correspondant à la dépollution du site permettait d'avancer. La vandalisation des transformateurs électriques durant l'été 2006 provoquait sa part de problèmes. Le 19 juillet 2007, la signature de l'acte d'acquisition par l'EPF Lorraine boostait l'engagement du désamiantage et la démolition. Janvier 2008, les 8000 m2 des bâtiments conservés pouvaient réhabilités.
L'État déboursait 636 202 €, la Région Lorraine 545 671 €, l'EPF Lorraine 396 949 €, le Département 45 238 €, le FEDER 751 000 €, soit un total de 2375 060 €.
La pugnacité d'Isabelle Henneton chargée du dossier et de Régis Stenger, Directeur études et travaux à l'EPF, du président de la communauté de communes André Claudel, du maître d'œuvre Sigma d'Epinal et de l'ensemble des forces vives attachées au programme de requalification aura fait le reste. Le conseiller régional, Daniel Gremillet citait Laveline en bon exemple, conjurant de laisser en paix les terres agricoles pour donner préférence à la réhabilitation de sites industriels orphelins. Très en verve, sous le bon air du climat vosgien, Christian Poncelet ne manquait pas de décocher quelques pics aux « ayaka et yorait... » Et, d'ajouter « il faut tous s'y mettre, si vous connaissez des chefs d'entreprises qui veulent s'installer, n'hésitez pas à leur dire qu'ici il y a de la place pour eux ! »
D'autres photos un peu plus tard